Selon l'étude 2013 de l'association Energies et Avenir, qui regroupe les professionnels de l'eau chaude sanitaire et du chauffage, le remplacement des systèmes de chauffage/refroidissement constituerait le meilleur compromis entre gains énergétiques et investissement consenti, dans le cas des rénovations de bâtiments de bureaux climatisés. Détails.

Après avoir consacré deux études à la rénovation énergétique en 2010 (maisons individuelles) et en 2011 (logements collectifs), l'association "Energies et Avenir" qui rassemble les professionnels des systèmes de chauffage à eau chaude, signe un nouveau travail consacré aux bâtiments tertiaires. Car cette typologie de constructions représente plus de 900 millions de mètres carrés en France, soit l'équivalent de 13 à 14 millions de logements, et serait à l'origine de 30 % de toutes les émissions de gaz à effet de serre liées au bâtiment. Un véritable gisement d'économies potentielles, d'autant que les auteurs de l'étude notent "que les besoins de chauffage en tertiaire, bien qu'en baisse, demeurent élevés et que ceux en climatisation et en électricité spécifique ne cessent de s'accroître, soulignant la nécessité d'engager rapidement des actions de rénovation énergétique performantes". Le travail réalisé par l'association se concentre donc plus particulièrement sur les bureaux climatisés, qui représentent 22 % du parc tertiaire total, soit environ 200 millions de m².

 

Le bouquet gagnant : "chauffage + toiture"
Mohamed Abdelmoumène, directeur technique de Chauffage Fioul, résume ainsi les conclusions : "Il est contreproductif de ne se préoccuper que de l'isolation sans moderniser simultanément le système de chauffage". Car les simulations réalisées (voir méthodologie en encadré ci-dessous) montrent qu'en termes d'efficacité, la rénovation du système de chauffage et de climatisation serait le premier poste d'économies. "Elle permet à elle seule de réduire la consommation de plus de 40 % pour des coûts d'investissements de l'ordre de 50 € HT/m² SHON", expliquent les auteurs. Les bâtiments tertiaires pourraient donc être rénovés pour atteindre des niveaux proches de la RT 2012 avec des bouquets de travaux portant sur le remplacement du système thermique et le traitement partiel de l'enveloppe. L'atteinte du niveau BBC rénovation, en revanche, nécessiterait un traitement plus complet du bâti et l'ajout de panneaux photovoltaïques en toiture, entraînant un investissement bien supérieur.

 

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