Il y aura donc bien une métropole du Grand Paris à compter du 1er janvier 2016, qui couvrira Paris et trois de ses départements limitrophes, ont confirmé, ce jeudi, les députés. La question d'une éventuelle suppression des départements a fait l'objet d'houleux débats, et un rapport est attendu d'ici à 2015 à ce sujet.

La disposition phare du projet de loi sur la décentralisation a été confirmée, en seconde lecture, ce jeudi 12 décembre, par les députés. La métropole du Grand Paris chapeautera, dès le 1er janvier 2016, Paris, le Val-de-Marne, la Seine-Saint-Denis et les Hauts-de-Seine.
Jean-Paul Huchon, président de la région Ile-de-France, a, dans un communiqué, salué la décision "de doter la Région ISD d'un partenaire cohérent et opérationnel pour œuvrer à la mise en place de politiques publiques prioritaires dans la Région capitale, et notamment celle du logement (…)". Qualifiant ce vote de "nouvel acte de décentralisation", il a rappelé que "la planification de nouveaux logements (…) est nécessairement liée au développement des transports, condition essentielle pour rapprocher les habitants d'Ile-de-France de leur lieu de travail".

 

Affrontement sur la suppression des départements
Ce jeudi à l'Assemblée, les débats sur le vote de la métropole du Grand Paris ont pris une autre tournure autour de la proposition du député PS Alexis Bachelay, qui propose un rapport, d'ici à 2015, sur la fusion des départements de Paris et de la petite couronne au sein du Grand Paris. "Pourquoi ne pas avoir dit plus tôt que la deuxième étape était la disparition des départements ?", s'est indigné l'UMP Patrick Ollier, cité par l'AFP. C'est une "accentuation de la fracture entre citoyens et élus, ce qui peut faire monter des extrêmes", a renchéri François Asensi (Front de Gauche). Ce à quoi a rétorqué François de Rugy (EELV) : "Ce que propose Alexis Bachelay était ce que proposait déjà Edouard Balladur" et vise à "mettre en commun les ressources budgétaires et humaines pour organiser de la solidarité entre les territoires et leurs habitants". Et Jean-Yves Le Bouillonec (PS) de marteler : "A aucun moment le groupe PS n'a engagé la démarche (sur la création du Grand Paris) pour viser la disparition des départements (…) mais pour régler l'imbroglio et l'asphyxie de la région métropolitaine capitale".

 

Au final, Alexis Bachelay a retiré ses amendements après l'engagement de la ministre de la Décentralisation que le gouvernement remettrait "un rapport, par exemple, pour janvier 2015, au Parlement sur les modalités de suppression du département sur le périmètre de la métropole du Grand Paris et toutes les conséquences", conclut l'AFP.

actionclactionfp