D'après une étude prospective, le chantier de la fibre optique en France destiné à raccorder 80 % des foyers français en très haut débit d'ici à 2022 pourrait mobiliser de nombreux emplois. La main d'œuvre associée au déploiement et à la maintenance des réseaux nécessitera en effet un effort de formation.

Le Plan France Très Haut Débit prévoit que 100 % des foyers français seront raccordés à très haut débit d'ici à 2022, dont 80 % grâce à la fibre optique. De ce fait, le déploiement de ce réseau va nécessiter un important effort de formation et de montée en compétence de la main d'œuvre chargée de sa mise en place et de sa maintenance.

 

D'après une étude réalisée par les cabinets Ambroise Bouteille et Idate, 19.250 emplois (équivalents temps plein) devront être mobilisés "pour assurer le déploiement de la fibre dans le bâti (immeubles et maisons individuelles)". La montée en charge devrait être progressive avec des recrutements annuels (externes, mobilité interne ou polycompétence) de l'ordre de 2.000 personnes par an en 2013 culminant à 6.000 personnes par an en 2019.

 

Des milliers de formations à assurer
De même, la montée en compétence se traduira par la mise en place d'une filière spécialisée sur la fibre optique. Des milliers de formations seront donc réalisées d'ici à 2022. En 2019, année du pic, l'étude prévoit un besoin de près de 4.500 formations. Elle conclut à un besoin global de 47 plateaux techniques au niveau national, d'ici à 2-3 ans, afin d'assurer cette montée en puissance. Le document, produit avec le concours de la plateforme Objectif Fibre (FFIE, FIEEC, FFTélécoms, SERCE) et de Constructys (organisme collecteur paritaire agréé de la construction), formule certaines préconisations d'actions afin d'accentuer la mobilisation des installateurs et de structurer l'offre globale de formation afin d'être en mesure de faire face aux besoins. Une action de développement de l'emploi et des compétences (Adec) a été lancée auprès de la filière de l'installation électrique.

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