Le groupe EDF a annoncé ce lundi avoir relevé de 2 milliards d'euros son estimation du coût de la construction du réacteur nucléaire EPR de Flamanville (Manche), portée à 8,5 milliards d'euros inflation comprise, en partie à cause des problèmes et retards subis par le chantier. En revanche, il a maintenu, le calendrier de la mise en service du réacteur en 2016.

Après la clôture de la bourse, l'électricien a annoncé ce lundi 3 décembre 2012 une réévaluation de 2 milliards d'euros du coût de l'EPR, le réacteur de troisième génération qu'il construit sur son site de Flamanville (Manche). Le coût de la centrale nucléaire est désormais estimé à 8,5 milliards d'euros, soit une hausse d'un tiers par rapport aux dernières évaluations d'EDF. En juillet 2012, le groupe avait déjà révisé à la hausse le coût du projet, à 6 milliards d'euros (en euros de 2009), après déjà plusieurs réévaluations substantielles des coûts.

 

En revanche, la date de mise en service de Flamanville 3 ne serait décalée que de quelques mois, assure EDF, avec une première production d'électricité maintenue en 2016. Cela représente tout de même quatre ans de retard sur l'objectif initial et une durée totale de construction de plus de huit ans.

 

La ministre de l'Ecologie et de l'Energie confirme l'ouverture de l'EPR en 2016
De son côté, Delphine Batho, ministre de l'Ecologie et de l'Energie, a assuré mardi à l'issue du séminaire gouvernemental que le "calendrier d'une ouverture en 2016" sera "tenu". "Nous sommes maintenant dans une phase où 93% des travaux de génie civil - du gros œuvre - sont réalisés, a-t-elle dit soulignant que les chiffres publiés lundi par EDF étaient un "élément de transparence".

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