A quelques jours des municipales, une enquête révèle l'importance de l'éclairage public comme enjeu. Elément de sécurité et de qualité de vie, important poste de dépense, il est jugé insatisfaisant par un tiers des habitants de villes moyennes. Détails.

La question de l'éclairage public s'invite dans le débat des élections municipales. A la demande de Spie, Harris Interactive a réalisé, au mois de février, une enquête portant sur la perception par les Français de cette question. Une problématique qui semble cruciale, puisque 90 % des 1.766 personnes interrogées estiment que l'éclairage public contribue à la sécurité des habitants d'une commune, 70 % pensent qu'il peut renforcer l'attractivité et 62 % que sa qualité est révélatrice du dynamisme d'une ville. Il s'agit donc d'un véritable enjeu pour les maires et les candidats.

 

Sept Français sur dix se déclarent satisfaits de l'effort de leur commune, "mais seul un sur dix fait part d'une très forte satisfaction", relève l'étude Harris-Spie. A l'inverse, les habitants de villes moyennes (50.000 à 100.000 âmes) et les personnes résidant dans des zones HLM, se trouvent particulièrement insatisfaits (30 à 35 % des cas). Si deux-tiers des répondants estiment que les rues sont éclairées "comme il faut", 23 % regrettent qu'elles ne soient pas assez éclairées. Notons que 8 % trouvent qu'elles le sont trop.

 

Consommer moins et mieux
Car, si l'éclairage public est un élément de sûreté, il peut devenir une nuisance pour un certain nombre de personnes. Un peu plus de 20 % des Français pensent que celui de leur commune en occasionne, notamment en raison d'une consommation énergétique trop importante, ou de dépenses publiques excessives. Assez peu de répondants, en revanche, évoquent une pollution lumineuse ou une gêne pour la faune. Selon les chiffres de l'Ademe, plus de 30 % du budget des dépenses d'électricité des communes seraient liés à l'éclairage public. L'enquête montre que les Français sous-estiment encore largement cette dépense : ils sont 61 % à penser que la facture représente moins de 20 % du budget électrique et seulement 12 % à donner une estimation correcte.

 

Afin de réduire ces montants, les sondés proposent surtout de remplacer les luminaires en fin de vie par des éclairages à faible consommation d'énergie (73 %) puis d'adapter l'éclairage à la vie des quartiers en fonction de l'heure et du jour (47 %), voire de réduire le nombre de monuments ou édifices éclairés dans la commune (33 %). Les Français attendent donc une amélioration de l'efficacité énergétique et une rationalisation de l'éclairage existant. Des expérimentations sont actuellement en cours, notamment à Limoges où des réverbères LEDs moins énergivores sont testés.

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