Julien Denormandie est depuis juin 2017 secrétaire d'État auprès du ministre chargé de la Cohésion des Territoires, Jacques Mézard, dans le cadre du remaniement qui suivit les élections législatives.

Le décret relatif aux attributions de Julien Denormandie, publié le 10 juillet 2017, précise que le secrétaire d'État "connaît de toutes les affaires que lui confie le ministre" et "reçoit délégation du ministre pour signer, en son nom, tous actes, arrêtés et décisions, dans la limite des attributions qui lui sont confiées". Il a été chargé par le Gouvernement de définir la stratégie pour le Logement.

 

Né en 1980, Julien Denormandie est considéré comme un proche du nouveau Président de la République, parfois qualifié de « Macron boy » dans certains médias : "Accolade émue dans une foule de jeunes hommes en cravate et costume sombre. Au soir du premier tour de la présidentielle, Emmanuel Macron et Julien Denormandie se tombent dans les bras. Bises sur la joue et petites tapes sur la tête, le futur président fait le tour de sa garde rapprochée quelques minutes après l'annonce des résultats qui le placent devant Marine Le Pen. Cette scène est l'une des dernières du documentaire de Yann L'Hénoret, 'Macron, les coulisses d'une victoire'...", indique ainsi L'Obs.

 

En 2014, Julien Denormandie est nommé directeur adjoint du cabinet d'Emmanuel Macron, devenu ministre de l'Économie, de l'Industrie et du Numérique. Julien Denormandie était déjà alors en poste à Bercy, conseiller de Pierre Moscovici, ministre de l'Économie et des Finances, puis de Nicole Bricq, ministre déléguée au Commerce extérieur, à compter de 2012.

 

Ingénieur des Eaux et Forêts, titulaire d'un MBA en Économie, le futur secrétaire d'État avait du reste effectué toute sa carrière à Bercy au sein de la direction des relations économiques extérieures au ministère de l'Economie et des Finances. C'est à ce titre qu'en 2010, il avait rejoint l'ambassade de France au Caire comme adjoint au chef du service économique après avoir été chef de bureau de la zone géographique couvrant le Moyen-Orient, les Balkans ou encore la Turquie.

 

Lors de la démission d'Emmanuel Macron du ministère de l'Économie, Julien Denormandie était devenu secrétaire général adjoint d'«En Marche !». Il avait d'ailleurs retrouvé les instances dirigeantes du parti présidentiel aussitôt l'élection avant finalement d'entrer au gouvernement.

 

Parcours professionnel


- Juin 2017 : Secrétaire d'État auprès du ministre chargé de la Cohésion des Territoires.
- 2016 : Secrétaire général adjoint d'«En Marche !».
- 2014 : Directeur adjoint de cabinet d'Emmanuel Macron, ministre de l'Économie, de l'Industrie et du Numérique.
- 2012 : Conseiller auprès de Pierre Moscovici, ministre de l'Économie et des Finances, puis de Nicole Bricq, ministre déléguée au Commerce extérieur.
- 2010 : Conseiller économique puis adjoint au chef du service économique à l'ambassade de France en Égypte.
- 2004 : Intègre la direction des relations économiques extérieures au ministère de l'Economie et des Finances.

 

Les grands chantiers de sa carrière


S'il n'est pas spécifiquement en charge de cette question, Julien Denormandie a été très actif depuis sa nomination pour préparer le plan Logement annoncé par le Gouvenrement le 20 septembre 2017.

 

Dans un entretien exclusif à Batiactu publié le 30 août 2017, il précisait que 600 acteurs du secteur avaient participé à la consultation et indiquait les grandes lignes stratégiques des mesures à venir.
"Depuis 30 ans on a tenté beaucoup de choses. C'est une politique sur laquelle l'État met beaucoup d'argent, avec les collectivités. Cela représente aujourd'hui 40 milliards, ça a donc doublé depuis les années 2000. Pour autant, un Français sur 6 considère avoir des problèmes de logement. Donc, ce n'est pas assez efficace. La stratégie que nous déployons consiste à se demander comment on fait autrement et comment on améliore. Mais c'est différent en fonction des territoires. Dans des zones, la question est de savoir comment on fait pour construire plus, mieux et plus vite. L'idée est donc de partir du terrain en identifiant tous les blocages, qu'il s'agisse du foncier, des normes, des autorisations… pour se demander comment on va plus vite pour construire plus et mieux. Inversement, il y a d'autres territoires où l'enjeu n'est pas de construire plus mais porte sur la qualité des logements et la rénovation du bâti."

 

Julien Denormandie insistait par ailleurs sur la simplification des normes : "Aujourd'hui le code de la construction est plus épais que le code civil ou le code du travail. Mais il y a d'autres sujets tout aussi importants. Pour construire mieux et plus vite, il y a la question des recours. Aujourd'hui entre 30 et 40.000 projets sont en instance de recours et donc figés, ce qui empêche des gens de travailler. Il y a aussi l'accès et le coût du foncier, sur lesquels il faut travailler. Sans oublier l'efficacité énergétique et le numérique, formidable facteur d'accélération."

 

Quant aux dispositifs tels que le PTZ ou Pinel, il a évoqué des pistes : "La question n'est pas de se dire est-ce qu'on fait moins mais comment on peut faire mieux. Donc typiquement les dispositifs que vous évoquez, dès lors qu'ils sont utiles, efficaces et nécessaires, ce n'est pas ceux-là que nous reverrons. En revanche, il y a d'autres sujets comme les aides personnelles au logement (APL) que l'on sait trop largement inefficaces. Donc il faut revoir un certain nombre de choses car aujourd'hui, ce sont des systèmes qui génèrent des effets inflationnistes sur les prix." Et de conclure en souhaitant que la dynamique observée ces derniers temps puisse être pérennisée via une meilleure "visibilité donnée aux acteurs".

 

Etudes et distinctions


- 2004 : Ingénieur des Eaux et Forêts, titulaire d'un MBA en Économie, diplômé de l'École nationale du génie rural, des eaux et des forêts (ENGREF).

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