JO Paris 2024 : l'impact financier sera ''relativement restreint'' pour la construction Dans une étude publiée ce mercredi par le Centre de droit et d'économie du sport (CDES) de Limoges, l'impact de l'organisation des Jeux olympiques 2024 à Paris serait compris entre 970 millions d'euros et 1,8 milliard d'euros pour le secteur de la construction. Un impact jugé "relativement restreint". Explications.

En marge du Salon des Maires de France, qui s'est déroulé cette semaine à Paris, le Centre de Droit et d'Économie du Sport (CDES) de Limoges a dévoilé ses conclusions de l'étude d'impact réalisée autour du projet des Jeux olympiques 2024 à Paris. D'après plusieurs scénarios analysés, l'impact de l'organisation de Paris 2024 serait compris entre 970 millions et 1,8 milliard d'euros pour le secteur de la construction. Un impact jugé "relativement restreint" par le CDES.

 

 

"Un élément positif du dossier de Paris"

 

"Cela s'explique principalement par le fait que le nombre d'infrastructures à construire ou rénover lourdement dans le cadre de la candidature de Paris est limité, précisent les auteurs de l'étude pilotée par Jean-Jacques Gouguet, professeur d'économie à l'université de Limoges. Ce qui constitue un élément positif du dossier de Paris, tant aux yeux du CIO et de son agenda 2020 que de l'opinion publique attentive aux coûts d'une telle organisation, contribue de fait à minimiser l'impact construction."

 

Avant d'ajouter que "l'exploitation des grands équipements sportifs construits ou rénovés dans ce cadre devrait ainsi permettre d'impulser une nouvelle dynamique pour le territoire francilien."

 

Seuls deux sites seront construits d'ici à 2024

 

Parmi les 36 sites de compétition, seuls deux seront construits d'ici à 2024. Tout d'abord, le nouveau Centre aquatique, voisin du Stade de France, sera situé à Aubervilliers-Saint-Denis, "un équipement public indispensable pour soutenir par le sport le développement de cette zone de la capitale actuellement en pleine croissance."

 

Avec une capacité d'accueil de 15.000 spectateurs pendant les Jeux, il accueillera les épreuves de natation, de plongeon et de natation synchronisée. Après les Jeux, le site deviendra un centre aquatique dédié à la compétition et aux loisirs avec une capacité d'accueil réduite à 2.500 personnes, répondant ainsi aux besoins de la Fédération Française de Natation et de la population locale, souligne la candidature.

 

La construction du second site concerne la "Bercy Arena II", (7.000 places) déjà planifiée et associée à l'AccorHotelsArena, livrée en 2015 par l'architecte Daniel Vaniche. Elle sera achevée d'ici à 2021, quelle que soit l'issue de la candidature. Elle pourrait accueillir les épreuves de lutte et de basketball.

 

Sans compter la construction du village olympique sur les Bords de Seine-Pleyel. Le groupement DPA dirigé par Dominique Perrault vient d'être choisi justement pour l'étude urbaine du site de l'implantation du Village Olympique et Paralympique "Les Bords de Seine / Pleyel" situé sur les communes de L'Ile-Saint-Denis, Saint-Ouen et Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).

 

Coup d'accélérateur à la réalisation du Grand Paris Express

 

 

Par ailleurs, l'organisation des JO apporterait un véritable coup d'accélérateur à la réalisation du Grand Paris Express, avec une mise en service des lignes 15 Sud, 16, 17 Nord et 14 justement prévue pour 2024, indique l'étude du CDES. Et le comité de candidature de Paris 2024 pourra s'appuyer sur les 43 mesures urbaines adoptées en mai lors du Conseil de Paris. En retour, l'organisation des JO 2024 à Paris pourrait avoir un impact économique de 5,3 à 10,7 milliards d'euros.

 

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