Alors qu'Italcementi devait absorber Ciments Français, les industriels italien et français, spécialistes de la fabrication de ciment, viennent d'abandonner leur projet de fusion. En cause, des créanciers «pas du tout clairvoyants».

Le groupe italien Italcementi et sa filiale française Ciments Français ont annoncé qu'ils abandonnaient leur projet de fusion. Selon les deux industriels, «les demandes du groupe d'investisseurs institutionnels américains ayant souscrit des titres de créances émis par Ciments Français en 2002 et en 2006 (...) ont été jugées excessives et inacceptables par les deux sociétés et non conformes à la finalité de la fusion».

 

Carlo Pesenti, administrateur délégué d'Italcementi, a déclaré que les titulaires des obligations n'avaient «pas été du tout clairvoyants. (…) Un choix financier à court terme a eu raison d'une vision à long terme d'un groupe industriel international qui se place aux premiers rangs dans son secteur d'activité au niveau mondial».

 

Le 19 juin dernier, les conseils d'administration des deux sociétés avaient décidé de repousser l'approbation du traité de fusion, en vue de trouver une solution «acceptable» avec ces créanciers américains, qui ont souscrit pour 500 millions de dollars de titres de créances de Ciments Français. A l'annonce de l'abandon du projet de fusion, la cours d'Italcementi a gagné 5,33% lundi matin à la Bourse de Milan. En revanche, le titre Ciments Français avait perdu 6,59% lundi midi à Paris.

 

Ce rapprochement aurait donné naissance au cinquième cimentier mondial.

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