Pour l'isolation, impossible de recourir à toute solution par l'extérieur, afin de respecter la structure ancienne en pierre. "L'isolation des murs intérieurs était tout aussi problématique, car l'utilisation de matériaux étanches risquait de dégrader le bâti en le privant de sa capacité à absorber la vapeur d'eau, et par ailleurs lui ôterait l'inertie thermique qui fait que ce type de construction reste naturellement frais en été, et ne nécessite pas de climatisation", précisent les maîtres d'œuvre. La solution a donc consisté à enduire les murs, sans isolation, et à compenser cette absence par un renforcement de l'isolant en toiture, au sol et par des vitrages plus performants.

 

 

Du côté de la production d'énergies renouvelables, les contraintes du secteur sauvegardé interdisaient le déploiement de panneaux photovoltaïques en toiture principale. Les 100 m² de capteurs ont donc été installés sur un hangar à l'arrière du bâtiment. Ils assurent l'autonomie énergétique en période estivale. Pour les besoins de chaleur, le bâtiment Pierre Verte a été doté d'une chaufferie à granulés bois associée à une unité de cogénération qui permet d'obtenir de l'électricité lorsque la chaudière est en fonctionnement, entre les mois d'octobre et d'avril. D'autre part, et toujours dans une optique d'indépendance énergétique, le bâtiment a été muni d'un système de stockage d'électricité par batterie (lithium-plomb) et d'un "bus continu" permettant d'alimenter directement l'éclairage par LEDs et les matériels informatiques en courant continu, produit par la cogénération et/ou le photovoltaïque. "Cette innovation majeure, évitant la double conversion continu/alternatif et alternatif/continu du réseau électrique traditionnel, améliore sensiblement le rendement de l'installation", font-ils valoir. Il faut noter que le bâtiment a été muni d'équipements techniques (circulateurs, moteurs, ventilateurs) très peu gourmands en énergie.

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