Les tests réalisés ont montré que l'isolant "ne pouvait pas nuire à la vinification", fait valoir l'industriel qui met en avant les avantages de sa solution. "Des examens réalisés en laboratoire ont confirmé que lors de sa projection sur site, comme pendant toute sa durée de vie, Icynene ne dégageait ni gaz, ni odeur, susceptible d'altérer le goût du vin", qualifiant ainsi la mousse pour l'isolation de chais. Selon l'entreprise canadienne, ses caractéristiques en feraient même un produit idéal pour cette mission : "Elle permet de maintenir et réguler les températures nécessaires à la vinification et à la conservation des vins. Ses qualités spécifiques d'étanchéité à l'air et de perméabilité à la vapeur d'eau les protègent des polluants extérieurs pouvant affecter leur goût au cours du vieillissement". La mousse, à cellules ouvertes, n'absorbe pas l'eau mais laisse échapper lentement l'humidité et permet de contrôler l'hygrométrie des lieux. Et son expansion, à 100 % en phase aqueuse, n'émet ni gaz fluoré (HCFC, HFA, CFC), ni composé organique volatil ou formaldéhyde.

 

 

Plus récemment, c'est le domaine Pierre Prieur & Fils qui a opté pour cette méthode d'isolation. Pour ses deux cuveries et sa salle de pressoir, d'une superficie totale de 333 m², trois jours ont été nécessaires à la projection d'une couche uniforme de 230 mm d'épaisseur. La mousse, rapide à appliquer, résistante dans le temps et légère (900 gr/m²) a donc répondu à toutes les contraintes imposées par la production de vins de qualité, labellisés écologiquement. Dans le domaine Vincent Pinard, l'architecte a même choisi, dans certaines zones, de conserver le produit apparent et de la recouvrir d'une peinture à l'eau noire, afin de créer une ambiance sombre et sèche, "semblable à celle d'une cave".

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