Depuis plusieurs mois déjà, le secteur des travaux publics s'inquiète du manque d'investissements des collectivités. D'ailleurs, à fin novembre sur trois mois, l'activité est en repli de 5%. Est-ce un signe annonciateur d'une crise qui pourrait prendre de l'ampleur en 2013 ? En tout cas, la Fédération Nationale des Travaux Publics (FNTP) se mobilise et interpelle les collectivités. Explications.

Immobilisme des collectivités, frilosité à investir et faire des demandes de prêts. Dans ce contexte, le secteur des Travaux Publics évoque son inquiétude.

 

"Nous avons enregistré un net recul de l'activité en 2012, qui devrait se confirmer sur 2013. En ce début d'année, les collectivités locales déterminent leurs budgets et c'est donc le moment de les sensibiliser quant à la possibilité, la nécessité et même l'urgence de poursuivre leurs investissements", souligne Patrick Bernasconi, Président de la FNTP.

 

Des disparités régionales
Côté chiffres, en novembre, le repli de l'activité affiche -5% et depuis le début de l'année, les travaux réalisés enregistrent un recul de 1,8% par rapport à la même période de l'année dernière. Si ces chiffres sont moins alarmants que ceux du secteur du Bâtiment, ils cachent de véritables disparités d'une région à l'autre. Par exemple, en Ile-de-France, l'activité a progressé de + 25% sur 10 ans tandis que dans le Limousin, elle a reculé de 25% sur cette même période. "Il y a des territoires qui sont bien lotis comme Bordeaux avec des grands projets qui drainent beaucoup d'activités", observe Bruno Cavagné, vice-président de la FNTP. A cela s'ajoute la réticence d'investir. Un point sur lequel la Fédération insiste : "Il y a un véritable attentisme alors que les travaux publics sont un levier de croissance, ne serait-ce que par l'emploi que l'on crée", note Patrick Bernasconi. Et d'ajouter : "Il faut que nous assurions une pédagogie afin d'expliquer que des ressources sont disponibles", notamment via des emprunts obligataires, la caisse des dépôts qui a dégagé des lignes de financement ou encore de la Banque postale qui a mis en place des lignes de trésorerie.

 

Les chiffres de 2012
39,9 milliards d'euros de chiffre d'affaires pour le secteur des Travaux publics, en baisse de 2% en euros constants par rapport à 2011.
255.000 salariés permanents et 25.000 à 50.000 intérimaires (équivalents temps plein), soit 9 à 16% des effectifs.
5.000 emplois supprimés en 2012, soit 20.000 depuis 2007
Source : FNTP

 

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