Les normes font leur rentrée, et le domaine de l'électricité n'y échappe pas. Un nouveau texte est ainsi publié concernant la NF C 17-200 relative aux installations électriques extérieures. Quels champs couvre-t-il ? Qui est concerné ? Quels sont ses avantages ? Réponses avec l'Afnor.

La fameuse C 17-200, l'une des trois normes phares connues de tous les professionnels de l'installation électrique (avec la C 15-100 pour les installations dans le bâtiment et la C 18-510 pour la protection des travailleurs oeuvrant sous tension), a fait l'objet d'une petite réforme, après deux années de travaux par l'Afnor, organisme de référence pour les normes volontaires.

 

Ce texte, qui vise principalement les collectivités et les équipementiers du secteur, couvre désormais de nouveaux champs, comme les fontaines à eau, les infrastructures de recharge pour véhicules électriques et les coffrets permanents de prises de courant pour foires et marché. Ces équipements viennent élargir la liste de ceux concernés par la C 17-200 : installations d'éclairage public, feux de signalisation routière et autres équipements urbains comme les panneaux publicitaires rotatifs, vidéo-protection, plots de contrôle d'accès en centre-ville…

 

Nouveaux équipements, nouvelles règles

 

Jusqu'à présent, les exigences propres aux installations de bornes de recharge électrique étaient traitées dans un simple guide. « Le maillage à l'œuvre du territoire français en bornes de recharges pour véhicules électriques nécessitait une mise à jour du texte de 2007 », souligne l'Afnor dans un communiqué. Il n'existait donc pas de norme en tant que telle relative à cet équipement, c'est désormais chose faite. Concernant les fontaines urbaines, qui sont devenues au fil du temps de plus en plus sophistiquées, idem. Leur raccordement électrique imposait un rafraîchissement de la norme. « Le texte se suffit à lui-même, l'utilisateur n'a plus besoin d'aller piocher des informations complémentaires dans d'autres normes comme la C 15-100 ou la C 13-200 », détaille le président de la commission de la normalisation, Christian Mousnier.

 

Quelques préconisations en sus

 

Le périmètre d'activité n'a pas seulement été élargi, la nouvelle norme contient aussi de nouvelles préconisations techniques. Ainsi, il sera possible de faire « une recherche simplifiée des défauts d'isolement au moyen de repères aux extrémités de chaque câble », souligne l'Afnor. De même, le texte recommande « d'identifier explicitement tous les composants de l'installation ». Conséquences ? Moins de temps perdu à chercher la cause d'un dysfonctionnement, fait valoir Christian Mousnier. Et surtout, assène-t-il, « de quoi faire baisser les coûts de maintenance ! ».

 

La nouvelle norme devrait bien aider les collectivités, elles qui n'ont pas forcément « pris toutes les mesures des risques électriques inhérents à la présence de lampadaires sur les trottoirs où passent de nombreux enfants », ajoute Angélique Branton, cheffe de projet à Afnor Normalisation. Car le texte rappelle, sans les modifier, les règles techniques fondamentales concernant la sécurité des personnes, des biens et des animaux. Et les nouvelles sources d'éclairage comme les Leds ne sont pas en reste, le texte évoquant les règles à respecter pour protéger le matériel contre les surtensions, par exemple.

 


L'Afnor : ses missions
L'Afnor est l'organisme français de référence pour les normes volontaires. Il gère la collection des documents qui existent et anime les travaux des parties intéressées pour la création, la révision des normes et pour défricher les sujets pouvant donner matière à en élaborer de nouvelles. Lancée à l'initiative des acteurs du marché, la norme volontaire est un cadre de référence qui vise à fournir des lignes directrices, des prescriptions techniques ou qualitatives pour des produits, services ou pratiques au service de l'intérêt général. Tout le monde peut participer à sa création et toute organisation peut ou non l'utiliser et s'y référer. C'est pourquoi la norme est dite volontaire.

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