Le bilan des inondations, qui ont eu lieu ces deux derniers jours dans le Var, est lourd. On compte au moins 25 morts et de nombreux dégâts : maisons endommagées, coupures d'électricité, interruption du trafic SNCF ou encore pénurie d'eau potable. Le point sur la situation.

Le Var est complètement sinistré par les violentes inondations qui ont touché plusieurs communes du département et plus particulièrement Draguignan, Roquebrune et Fréjus. Les secours, qui ont achevé leurs recherches, dénombrent au moins 25 morts, principalement des personnes âgées.

 

En parallèle, les habitants ont également dû faire face aux coulées de boue qui ont envahi leurs maisons et leurs villages. Habitations dévastées et routes effondrées ornent les paysages du département : «La catastrophe qui vient de s'abattre sur la Dracénie, mais aussi sur Hyères et Sainte-Maxime, c'est bouleversant, avec des routes effondrées, des dégâts colossaux», a déclaré le président du conseil général du Var. De plus, le trafic SNCF était interrompu entre Toulon et Nice, au moins jusqu'à vendredi. A cela, s'ajoutent des coupures d'électricité mais également de télécommunication. Près 104.000 foyers étaient privés d'électricité jeudi après-midi et 20.000 personnes n'avaient toujours pas accès au téléphone fixe, principalement à Draguignan, Le Muy et Les Arcs. D'autre part, des problèmes d'eau potable subsistaient jeudi notamment en raison des pannes électriques mais aussi des canalisations bouchées par la boue. Pour palier ce problème, la préfecture a mis en place des citernes alimentaires sur les zones les plus touchées, et fait acheminer des bouteilles.

 

Les assureurs se mobilisent
Les assureurs mutualistes MAAF, MMA et GMF ont fait savoir qu'ils étendraient exceptionnellement leur garantie pour les personnes les plus touchées. En outre, les frais de relogement seront pris en charge pour six mois pour les propriétaires de maisons inhabitables.
Côté réactions, la secrétaire d'Etat à l'Ecologie, Chantal Jouanno a déclaré lors d'un débat mercredi soir au Sénat : «Nîmes, Vaison-la-Romaine, Xynthia et hier, le Var. Ces catastrophes nous renvoient à nos insuffisances», puis elle a ajouté : «Nous avons sous-estimé le risque de submersion et de ruissellement. Nous sous-estimons également les conséquences de l'élévation du niveau de la mer». Avant de conclure : «Mieux vaut surestimer le risque que l'inverse. A défaut, le nombre de morts risque d'augmenter».

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