"Les profils qui sont recherchés en management de l'environnement sont en effet ceux des spécialistes en réglementation ou normes type ISO (9000, 14000, etc)", renchérit Guillaume de Bodard, directeur général de Calix Conseil. "Les ingénieurs qui ont une maîtrise des aspects techniques et qui connaissent les normes sont idéaux pour des postes qui nécessitent de procéder à de la veille réglementaire. Car le Grenelle de l'Environnement, ce sont 180 décrets ! Et les dirigeants de PME ne peuvent pas tout connaître. Le code de l'Environnement, c'est le nouveau code du Travail". Les recruteurs font donc un constat d'inadéquation entre les demandes des entreprises et les formations. Pour eux, les masters en développement durable seraient trop généralistes et n'apporteraient pas assez de compétences précises.

 

Parcours d'ingénieurs ou en sciences sociales
Quant aux formations en interne, au sein des entreprises, elles seraient difficiles à quantifier et à traduire en termes de nombre de postes créés dans le développement durable. Les métiers de l'environnement peuvent aujourd'hui bénéficier de deux approches distinctes : une approche par les formations d'ingénieur, et une approche plus sociale avec des profils en gestion, école de commerce ou droit. "Les juristes qui maîtrisent la réglementation, la gestion des risques, les spécialistes du droit social ou des RH pour les questions de pénibilité, sont aujourd'hui recherchés", annonce le responsable de Calix Conseil (cabinet de ressources humaines). "Et les bureaux de certification et vérification recrutent beaucoup. Les métiers de l'audit de terrain sont difficiles mais hautement valorisables", ajoute-t-il. "Il faut savoir que plus une entreprise sera petite, plus le profil demandé devra être polyvalent. Il y a donc de nombreuses choses à faire dans le développement durable, car nous sommes au début d'une nouvelle ère", conclut Guillaume de Bodard.

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