A l'issue de plusieurs années de combat et face à une concurrence étrangère agressive, le granit breton vient d'être homologué "indication géographique" par l'Institut national de la propriété industrielle (Inpi) assurant ainsi "aux consommateurs l'authenticité des produits qu'ils achètent."

Un label pour le granit breton après des années de bagarres juridiques. "Après le "Siège de Liffol", (un type de sièges fabriqué dans les Vosges et labellisé en décembre), c'est au tour du granit de Bretagne de se voir homologué indication géographique à compter du 20 janvier 2017, date de publication de la décision au Bulletin officiel de la propriété industrielle", vient de signaler l'Institut national de la propriété industrielle (Inpi). Ce label assure ainsi aux "consommateurs l'authenticité des produits qu'ils achètent."

 

En détails, la nouvelle indication géographique "Granit de Bretagne" couvre le granit extrait de carrières, les enrochements, les produits semi-finis (tranches, produits en cours de finition) et les produits finis (funéraire, voirie, aménagement urbain, bâtiment, produits décoratifs).

 

Par ailleurs, les opérations d'extraction et de fabrication doivent être réalisées dans une aire géographique comprenant les Côtes-d'Armor, le Finistère, l'Ille-et-Vilaine, le Morbihan et la commune de Saint-James, dans la Manche. "C'est la consécration de la réputation du granit de Bretagne, de la qualité de notre travail (...) notre profession a trop souvent souffert de tromperies sur l'origine, économiquement désastreuse, au coeur d'une offre mondialisée", a déclaré, dans un communiqué, Christian Corlay, secrétaire général de l'association Indication géographique Granit de Bretagne, rassemblant à ce jour 22 entreprises.

 

"Différencier le granit breton face à une concurrence internationale, notamment chinoise…"

 


"Ce label va permettre de différencier le granit breton face à une concurrence internationale, notamment chinoise, souvent exacerbée", a réagi aussi le député d'Ille-et-Vilaine Thierry Benoît.

 

Lancé en France en 2015, ce label a pour vocation d'élargir la notion d'indication géographique protégée (IGP) à tous les autres types de produits : manufacturés, artisanaux, ressources naturelles. Jusqu'à l'adoption de la loi "Consommation" en mars 2014, seuls les produits naturels, agricoles et viticoles pouvaient en effet bénéficier d'une indication géographique, rappelle l'Inpi.

 

Seul un groupement d'artisans et d'entreprises a la possibilité de déposer une demande d'homologation

 

Pour rappel : l'indication géographique est composée d'un nom de produit, associé à celui d'une zone géographique. Et seul un groupement d'artisans et d'entreprises a la possibilité de déposer une demande d'homologation pour une indication géographique.

 

 

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