Prévu par le projet de loi des finances 2006, le plafonnement des avantages fiscaux, dont l’amortissement «Robien», a suscité l’inquiétude générale des professionnels de la construction et de l’immobilier.

Le gouvernement a précisé mercredi les «niches» fiscales qui seront soumises à un plafonnement à partir de 2007, à savoir un plafond fixé à 8.000 euros par foyer plus 750 euros par enfant à charge, plus 5.000 euros «en présence d'une personne handicapée». Les déductions au titre de l'amortissement «Robien», un dispositif créé pour favoriser l'investissement locatif, sont concernées à compter du 1er janvier 2006.

Selon la Fédération des promoteurs constructeurs (FPC), ce projet «casse la dynamique de la construction en France». «C'est un coup dur pour tous les Français qui sont à la recherche d'un logement car nous savons tous que seule l'augmentation de l'offre permettra de répondre aux besoins et de limiter la hausse générale des prix de l'immobilier et des loyers», a indiqué jeudi la FPC dans un communiqué.

Même réaction du côté des agents immobilier. La Fédération nationale de l'immobilier (FNAIM) s'est dite jeudi dans un communiqué «très réservée» sur ce projet. Pour la Fédération, ces mesures sont «d'autant plus étonnantes que les dispositifs d'incitation fiscale ont prouvé, depuis une dizaine d'années, leur utilité économique et sociale». Elle s'inquiète également «des menaces pesant sur le financement du prêt à taux zéro». Au total, ces mesures pourraient apporter «un sérieux coup d'arrêt» à la conjoncture immobilière, «menaçant ainsi la nécessaire création de logements supplémentaires et le niveau de l'emploi», a-t-elle indiqué.

Pour rappel, l’amortissement «Robien» a favorisé la construction de logements neufs, mais certains de ses détracteurs jugent qu'il a aussi contribué au renchérissement du prix des terrains en France, et donc des prix de l'immobilier.

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