Dans sa dernière étude réalisée avec Qualibat, la Direction régionale et interdépartementale de l'hébergement et du logement en Ile-de-France ((DRIHL)indique qu'au 1er octobre 2015 la mention RGE concernait 4,3 % des entreprises du bâtiment et 20 % des actifs de ce secteur. Décryptage.

Opérationnelle depuis cinq ans, la Direction régionale et interdépartementale de l'hébergement et du Logement en Ile-de-France (DRIHL) avec le concours de Qualibat vient faire un état des lieux sur l'évolution des entreprises RGE en Île-de-France*. Au final, il en ressort tout d'abord que la mention RGE concerne 4,3 % des entreprises du bâtiment et 20 % des actifs de ce secteur.

 

De plus, la DRHIL, signale que le rapport du nombre total d'actifs (salariés + dirigeants) des entreprises franciliennes Qualibat RGE (56.758) au nombre total d'actifs du secteur du bâtiment francilien (284. 682) fait apparaître que 20 % des actifs du bâtiment travaillent dans une entreprise Qualibat RGE.

"Un actif du bâtiment sur cinq travaille en Île-de-France dans une entreprise RGE"

"On peut donc avancer avec certitude que plus d'un actif du bâtiment sur cinq travaille, en Île-de-France, dans une entreprise RGE alors que 4,3 % seulement des entreprises du bâtiment franciliennes sont titulaires de la mention RGE, précise la DRIHL. Si l'on prenait en compte le nombre (non disponible) d'actifs des entreprises RGE qualifiées par les autres organismes qualificateurs, la proportion serait naturellement plus importante."

 

On observe également que le nombre moyen d'actifs par entreprise est très différent d'un territoire francilien à l'autre : de 9,6 en grande couronne à 15,4 à Paris et 32,4 en petite couronne. Cet état des lieux s'explique globalement par la présence de sièges d'entreprises déclarant un plus grand nombre d'actifs dans les Hauts-de-Seine et en Seine-Saint-Denis.

 

Evolution de la répartition des entreprises RGE par catégorie de travaux sur 12 mois, septembre 2014 à septembre 2015
Evolution de la répartition des entreprises RGE par catégorie de travaux sur 12 mois, septembre 2014 à septembre 2015 : la répartition des entreprises RGE a connu de fortes évolutions en un an selon les catégories de travaux, à l'exception de l'isolation des murs et planchers bas et du toit). © DRIHL/MLD
S'agissant de la répartition des entreprises RGE dans la région par rapport à l'ensemble du territoire, la DRIHL souligne que la catégorie fenêtres, volets, portes extérieures représente 24,8%; l'Isolation des murs et planchers bas (18,3%) ; Isolation du toit 15,9%; chaudière condensation ou micro-cogénération gaz ou fioul (15%) et enfin, les équipements électriques hors EnR : chauffage, eau chaude, éclairage : 13,2%. Ce qui représente 87,1 % du total des douze catégories mentionnées sur le tableau. Cf le tableau.

 

A noter également que la répartition des entreprises RGE a connu de fortes évolutions de septembre 2014 à septembre 2015 d'après les catégories de travaux, toujours dans le même sens en Île-de-France et plus globalement pour la France entière à l'exception de l'isolation des murs et planchers bas et du toit, mais dans des proportions différentes.

 

Autre constat observé : le potentiel annuel de logements en vue d'être rénovés par ces mêmes entreprises franciliennes déjà qualifiées Qualibat RGE passe de 170.000 à 210.000, soit une augmentation de 26 % de janvier à fin septembre 2015. Des dernières données qui réjouissent la DRIHL et Qualibat dans l'optique des 300.000 logements en rassemblant cette fois-ci les entreprises RGE qualifiées par d'autres organismes qualificateurs comme Qualit'EnR et Qualifelec. La mention RGE dans le bâtiment aurait-elle alors le vent en poupe ?

 

Le recours à un professionnel RGE reportée en Outre-mer
Initialement prévue au 1er octobre 2015, l'obligation de faire appel à un professionnel qualifié RGE pour pouvoir bénéficier des aides publiques à la rénovation énergétique en Outre-Mer est repoussée au 31 décembre 2015, signale un décret gouvernemental publié dimanche 11 octobre. Le décret est complété par un arrêté du même jour qui modifie l'arrêté du 16 juillet 2014 relatif à l'éco-PTZ, indique le ministère du Logement.

 

Au final, les particuliers résidant en Guadeloupe, en Martinique, en Guyane, à la Réunion ou à Mayotte peuvent bénéficier de l'Éco-Prêt à taux zéro (Éco-PTZ) ou du Crédit d'impôt pour la transition énergétique (Cite). Pour cela, ils doivent, comme en métropole, faire appel à des entreprises ou à des artisans dotées de la qualification RGE (Reconnu garant de l'environnement).

 

*Pour rappel : au 1er octobre 2015, en Île-de-France, 3.500 entreprises totalisant près de 60.000 actifs sont présentes dans plus de 900 communes franciliennes.

 

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