De son côté, François Fillon (LR), habitué à ce genre d'exercices a été chaleureusement applaudi et soutenu par les chefs d'entreprises, tous debout dans le siège de la CPME. Alors que sa candidature traverse une période difficile, il a eu l'occasion de résumer sa volonté : "Il faut casser la baraque pour la reconstruire autrement".

 

 

"Je veux déverrouiller les principaux freins à la croissance des PME pour quasiment doubler leur nombre dans la décennie à venir", a affirmé l'ancien Premier ministre. Avant de poursuivre dans la foulée : "Moi je vous propose un choc de compétitivité immédiat sur les premiers mois de 2017 ce qui va permettre à l'économie française de repartir, de fournir des emplois à la jeunesse, et de redonner de l'espoir au pays."

 

"Depuis 30 ans, avec 6 millions de personnes qui pointent au Pôle Emploi, on a toujours fait du court terme, des aides pour essayer de booster les embauches, des baisses d'impôt sur le revenu au moment des élections, mais le résultat final c'est 1.200 milliards d'euros de dette, c'est du chômage et c'est une industrie qui perd sa compétitivité", a-t-il expliqué.

 

 

Par ailleurs, François Fillon, a notamment fait part de son intention d'orienter 50 milliards d'euros, soit environ 3% des encours d'assurance-vie, vers le capital des PME.

 

Pour restaurer le potentiel de croissance des PME, le candidat du parti Les Républicains a rappelé la baisse de 40 milliards d'euros des charges fiscales et sociales mais aussi la simplification du code du travail et la suppression des 35 heures. "Je ne le fais pas pour des raisons idéologiques mais qu'il est temps pour les entrepreneurs et les salariés de négocier entre eux, ce qui est bon pour eux, a-t-il affirmé. Pour renouer avec la compétitivité, je donnerai la priorité à la négociation collective pour donner à l'entreprise ou à la branche les moyens les plus efficaces pour augmenter la durée effective du travail et définir les contreparties salariales. (…) Bref, je veux du gagnant-gagnant au service de l'entreprise, de l'emploi et de la feuille de paie."

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