La filiale énergies renouvelables d'EDF va racheter, dans le cadre d'un consortium, les 32 parcs éoliens français de l'énergéticien espagnol Iberdrola. La transaction, d'un montant de 350 millions d'euros, sera conclue en partenariat avec General Electric et une filiale du réassureur allemand Munich Re.

En raison de difficultés en Espagne, l'énergéticien Iberdrola se sépare d'activités jugées non stratégiques : il met notamment en vente ses 32 parcs éoliens implantés en France entre 2006 et 2012. "Une très bonne opportunité pour EDF Energies Nouvelles (EDF EN) de compléter son portefeuille d'actifs éoliens en France et d'étendre ses activités d'exploitation-maintenance", souligne Emmanuel Jaclot, directeur exécutif de la société. EDF EN s'est donc rapprochée de General Electric Energy Financial Services et de MEAG (filiale de gestion d'actifs de Munich Re et Ergo) afin de constituer un consortium qui détiendra les 160 turbines avec une répartition de capital de 40 % pour GE, 40 % pour MEAG et 20 % pour l'énergéticien français. La transaction s'élèvera à 350 M€, assortis d'un complément de 50 M€ conditionné au niveau de production sur les 5 prochaines années.

 

Le consortium envisage notamment de rééquiper certains parcs de turbines GE. La puissance totale installée des 160 machines représente 321,4 MW. Pour l'heure, EDF EN gère un portefeuille mondial de production électrique de 4.200 MW bruts, principalement en Europe et Amérique du Nord. En France, la filiale énergies renouvelables d'EDF gérait 371 MW éoliens au mois de juin 2012, avec 59 MW de capacité supplémentaire en construction.

 

De son côté, Iberdrola, qui recentre ses investissements, ne compte toutefois pas se retirer totalement du secteur éolien français. Le groupe va notamment poursuivre la construction du parc offshore de Saint-Brieuc (Côtes d'Armor) qui doit être entreprise avec Areva et Technip. Il devrait entrer en service en 2018.

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