Les actionnaires du cimentier suisse ont approuvé, à une très large majorité, l'augmentation de capital du groupe, ouvrant la voie à la fusion avec son alter-ego Lafarge. Le compromis, trouvé au mois de mars dernier, donne finalement satisfaction à toutes les parties.

Réunis en assemblée générale extraordinaire le 8 mai, les actionnaires du groupe helvète Holcim ont adopté - à 93,74 % des voix - l'augmentation de capital nécessaire à la fusion avec Lafarge. Cette opération permettra de créer la base adéquate pour procéder à l'acquisition des titres du cimentier français dans le cadre de l'offre d'échange. Wolfgang Reitzle, le président d'Holcim, a déclaré : "Je suis quand même un peu ému", satisfait d'avoir surmonté les difficultés du rapprochement.

Des opposants finalement convaincus

Les deux tiers des voix étaient requises pour entériner la décision, mais certains actionnaires comme le groupe russe Eurocement, étaient jusqu'à récemment, hostiles à la fusion. Ce n'est qu'au dernier moment qu'un changement de position est intervenu, après que l'entreprise a "analysé tous les avantages et désavantages" pour parvenir à la conclusion que le mariage serait bien positif.

 

Annoncé au mois d'avril 2014, le mariage LafargeHolcim a également reçu les feux verts de diverses autorités de la concurrence, en Europe et en Amérique du Nord, suite à un plan de cessions visant à éviter toute position monopolistique. Le groupe qui en résultera pèsera 32 Mrds € de chiffre d'affaires annuel. Face à ses actionnaires, Wolfgang Reitzle a triomphalement conclu : "Grâce à votre vote, vous avez jeté les bases de la plus grande entreprise de construction au monde".

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