Le numéro un allemand du BTP - qui vient d'être confirmé pour l'aéroport de Berlin - voit enfin le bout du tunnel. Grâce notamment à une politique de réduction des coûts, le groupe repasse dans le vert au deuxième trimestre, avec un bénéfice net de 6,1 millions d'euros, contre une perte de 56,9 millions d'euros un an plus tôt.

Sur l'ensemble du premier semestre, le bénéfice net ressort à 80,76 millions d'euros contre une perte de 52,78 millions d'euros un an plus tôt. Dans le même temps, le chiffre d'affaires s'est très légèrement effrité de 0,15%, à 5,95 milliards d'euros indique le communiqué.

L'amélioration du résultat est à mettre "principalement sur le compte de la mise en place de mesures de restructuration dans la division construction", a souligné Hochtief. Mais le leader allemand a également profité d'une recette nette de 157 millions d'eurostirée de la vente de sa participation dans une société foncière allemande.

Dans ces conditions, et malgré la crise que traverse toujours le BTP en Allemagne, il a confirmé son objectif annuel d'une "amélioration du résultat d'exploitation" en 2002, "à condition que la conjoncture économique ne se détériore pas de manière significative".

La division Construction, qui réunit principalement les activités de BTP en Allemagne, reste déprimée même si elle commence à bénéficier des réductions de capacités sur le marché domestique entraînées par le dépôt de bilan du principal concurrent de Hochtief, Philipp Holzmann. La perte nette semestrielle de la division est réduite de 74,7%, pour un chiffre d'affaires en recul de 14,9%.

Hochtief est parvenu à améliorer ses bénéfice en Amérique du Nord et du Sud, malgré un ralentissement de l'activité BTP aux Etats-Unis au deuxième trimestre, et à se maintenir nettement dans le vert dans la zone Asie-Pacifique.

En revanche, les filiales en Pologne, République tchèque et Pays-Bas (division International) restent toujours profondément dans le rouge, avec une perte semestrielle de 28,95 millions d'euros.

La bonne nouvelle est venue de la division des projets de développement immobiliers, qui a profité de la cession d'actifs. Le bénéfice net au premier semestre ressort à 93,9 millions d'euros, contre seulement de 5 millions d'euros un an plus tôt.

Globalement, Hochtief semble toutefois avoir moins bien tiré son épingle du jeu que son concurrent allemand Bilfinger + Berger.

Ce dernier vient d'annoncer un bénéfice net semestriel de 13 millions d'euros, hors gain non-récurrent de 161 millions d'euros lié à la vente d'une participation dans la Dresdner Bank.

Pour la fin de l'année et l'année prochaine, le secteur de la construction en Allemagne espère que les contrats pour la réparation des dégâts énormes provoqués par les crues dans le pays lui apporteront une pluie de contrats.

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