Dans l’affaire des HLM des Hauts-de-Seine, l’ex-conseiller général RPR Didier Schuller a été condamné mardi à cinq ans d’emprisonnement, dont deux ferme. Patrick Balakany, député-maire de Levallois-Perret, a quant à lui été relaxé.

Ce jugement est l'épilogue provisoire d'une affaire démarrée il y a plus de 10 ans. Didier Schuller a été reconnu coupable d’avoir fait financer illégalement par des entreprises, entre1988 et 1995, son activité politique à Clichy , contre l’attribution de marché de l’office HLM du département (OPDHLM 92), dont il était alors directeur général.

Poursuivi pour trafic d’influence et recel d’abus de biens sociaux, outre ses deux ans de prison ferme, Didier Schuller (58 ans) a également été condamné à 150.000 euros d’amende et à la privation de ses droits civiques pendant cinq ans. Se déclarant «très abattu» à la sortie de l’audience, il estimé qu’il «payait» sa fuite de 7 ans en République Dominicaine. Il a immédiatement décidé de faire appel.
Didier Schuller s'est ironiquement réjoui que «la très grande honnêteté de Patrick Balkany ait été reconnue par la justice». Le député-maire de Levallois s'est lui déclaré «soulagé et heureux» de ce jugement, «espérant» qu'il s'agisse d'une «réhabilitation».
«Cela a été 10 ans de longues procédures. Le parquet avait demandé pour moi un non-lieu. Le juge d'instruction m'a quand même renvoyé au tribunal. Depuis le premier jour, j'ai toujours clamé mon innocence et personne ne m'a jamais rien reproché», a-t-il dit dans les couloirs du palais de justice de Créteil.
Patrick balakany était soupçonné d'avoir «conseillé» à l'ancienne compagne de Didier Schuller, Christel Delaval, de faire financer par des entreprises «amies» l'activité de son cabinet-conseil. Cette dernière a été condamnée à trois ans d'emprisonnement avec sursis et 60.000 euros d'amende.
Jean-Paul Schimpf, collecteur de fonds présumé de Schuller, est avec ce dernier le seul à avoir écopé d'une peine de prison ferme, soit trois ans dont 30 mois avec sursis et 100.000 euros d'amende.
Quant aux six autres prévenus, responsables ou chefs d'entreprise, le tribunal en a relaxé deux et a condamné les autres à des peines de prison avec sursis allant de quatre mois à deux ans et demi, parfois accompagnées d'amende.

actionclactionfp