REALISATION. Une cinquantaine d'années après sa construction, l'heure de la rénovation a sonné pour la maison des jeunes et de la culture et le foyer de jeunes travailleurs des Hauts de Belleville, sous la houlette du bailleur social Antin Résidences, maître d'ouvrage. Au terme de cinq ans de travaux, le maître d'oeuvre CODA Lair et Roynette Architectes a livré en juillet dernier un ouvrage revu de fond en comble sur les plans de l'isolation et de la sécurité, sans perdre le charme d'un bâtiment classé site patrimonial remarquable.

Comme la plupart des quartiers de Paris, Belleville n'échappe pas à la gentrification mais demeure "un village", avec sa "maison commune", aux dires de Marnia Bouhafs, de l'association Les Hauts de Belleville. Cette maison commune, c'est la maison des jeunes et de la culture (MJC) édifiée rue du Borrégo, dans le 20ème arrondissement, au début des années 1960, par le père jésuite Etienne Thouvenin et l'architecte Claude Béraud "afin de canaliser les blousons noirs de la Porte des Lilas", explique Danielle Peters, présidente de cette association, la dernière indépendante de Paris, qui gère ce complexe original comprenant également un foyer de jeunes travailleurs.

 

Une cinquantaine d'années plus tard, l'heure de la rénovation a sonné pour ce bâtiment, sous la houlette du bailleur social Antin Résidences, maître d'ouvrage. Au terme de cinq ans de travaux, le maître d'oeuvre CODA Lair et Roynette Architectes a livré en juillet dernier un ouvrage revu de fond en comble sur les plans de l'isolation et de la sécurité, sans perdre le charme d'un bâtiment classé site patrimonial remarquable. "L'idée était de garder des traces de l'architecture brutaliste de la reconstruction après la guerre", explique l'architecte Bruno Dupouy. Les briques des murs, les rampes en bois et les sols à petits carreaux des escaliers sont ainsi toujours visibles.

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