Spie Île-de-France Nord-Ouest a annoncé l'achèvement des opérations de rénovation du haut-fourneau numéro 2 de l'usine Arcelor-Mittal de Dunkerque (Nord). Les travaux, qui portaient sur les automatismes et le déport de sa conduite vers une autre salle de contrôle, avaient débuté en 2015, après un an et demi d'études.

C'est en 2013 qu'Arcelor-Mittal avait lancé un programme de rénovation de l'ensemble des automatismes du haut-fourneau numéro 2 de son usine de Dunkerque. Le contrat, décroché par Spie Île-de-France Nord-Ouest, prévoyait le remplacement des automates et le déport de la conduite vers la salle de contrôle du haut-fourneau n° 4. Pas moins d'un an et demi d'études ont été nécessaires, ainsi qu'une longue phase d'essai sur plateforme.

 

Les opérations sur site ont finalement démarré au mois d'août 2015, après l'arrêt total du haut-fourneau. Arcelor-Mittal avait, entre temps, demandé une refonte complète des installations électriques de l'injection de charbon et de celle du nouveau cyclone d'épuration des gaz. Ces travaux particuliers ont été menés entre les mois de mars et de décembre 2015. Spie précise avoir remplacé 22 automates, 16 postes de conduite, 34 châssis de départs électriques, 45 coffrets de regroupement site et 100 capteurs instrumentation. En tout, 30 kilomètres de câbles basse tension ont été utilisés, ainsi que 4 km de fibre optique afin d'assurer les communications entre la production et la salle de contrôle. Environ 37.000 heures de travail ont été nécessaires.

 

Le haut-fourneau numéro 2, mis à feu en 1963, avait déjà été rénové à plusieurs reprises, la dernière fois en 1992. Grâce à la dernière intervention, sa capacité de production de fonte en continu est passée de 3.700 à 4.600 tonnes/jour (+24 %). En janvier 2013, ArcelorMittal annonçait un investissement de 8 M€ pour la maintenance de ce haut-fourneau. Le site dispose en tout de trois de ces hauts-fourneaux qui cumulent une capacité de production de 7 millions de tonnes par an. Le numéro 4 avait été victime d'un incident d'exploitation au début du mois de mai 2016, après trois semaines de travaux : une accumulation de gaz dans ses hauts avait provoqué une explosion et deux débuts d'incendies, maîtrisés en une heure par une trentaine de pompiers.

actionclactionfp