Alors que les vents balayaient les côtes de la Louisiane lundi, avec des rafales dépassant les 300 km/h, que près de deux millions de personnes ont évacué la région, l'économie mondiale reste suspendue aux caprices du phénomène Gustav. En tête, le prix du pétrole joue au yo-yo. Détails.

L'ouragan Gustav, qui a commencé lundi matin à balayer la côte sud de la Louisiane (sud) a été rétrogradé de la catégorie 3 à la catégorie 2 sur une échelle qui en compte 5. Mais la menace, elle, ne diminue pas.

Personne n'a oublié la catastrophe causée par Katrina, il y a 3 ans, en Louisiane, et notamment à La Nouvelle-Orléans. En 2005, ce sont quelque 1 800 personnes qui avaient péri et une grande partie de La Nouvelle-Orléans avait été dévastée. L'arrivée de Gustav a ainsi été abordée avec un peu d'anticipation, les habitants ayant été priés d'évacuer et d'abandonner leur logement. Ainsi, près de deux millions de personnes étaient parties ce lundi, seule une dizaine de milliers d'entre eux avaient souhaité rester coûte que coûte. Auparavant, Gustav avait causé bien des dégâts lors de son passage aux Caraïbes, et surtout entraîné la mort de plus de 85 habitants.

Le marché est rassuré

Si l'annonce de l'affaiblissement de l'ouragan ne réduit pas la menace sur les populations et les infrastructures des villes de Louisiane, en revanche, elle engendre la baisse du cours du pétrole. En effet, la fermeture de 96% des installations pétrolières du Golfe du Mexique (25% de la production de pétrole aux Etats-Unis, soit 1.3 millions de barils produits chaque jour), avait eu pour conséquence, lundi matin, la hausse du cours du baril. Toutefois, en fin de journée (heure française, ndlr), ce même baril passait sous la barre des 110 dollars à Londres. Pour rappel, en juillet dernier, le baril de pétrole avait atteint les 147 dollars.

En même temps, à quelques milliers de kilomètres de La Nouvelle-Orléans, un autre phénomène climatique provoquait l'évacuation de plus de 500.000 Indiens de la région du Bihar (Est de l'Inde) et le décès de 80 personnes. Mais là-bas, point de pétrole...

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