L'entreprise spécialisée dans la restauration de monuments historiques Villemain, en difficulté depuis 2014, a fait valider un plan de restructuration qui pourrait lui permettre de refaire surface. Un investisseur a apporté 3 millions d'euros contre un peu moins de la moitié du capital.

Peut-être la sortie de crise pour Villemain ? Plongée dans de graves difficultés depuis 2014, cette entreprise du Loiret est considérée comme le numéro deux du secteur de la rénovation de monuments historiques en France. Elle a reçu l'appui du fonds Sofimac Partners qui est entré au capital à hauteur de 47 % contre un chèque de 3 millions d'euros, de quoi étaler la dette. Les 53 % restant sont aux mains du fondateur et président, Christophe Villemain. Le tribunal de commerce d'Orléans a donc avalisé le plan de sauvegarde de la holding et celui de la continuation de l'activité d'une de ses principales filiales, Restauration Orléanaise de Construction (ROC), en redressement judiciaire depuis 9 mois. Le petit groupe, formé à son apogée de 19 entités différentes, a été obligé de fermer la filiale aquitaine, licenciant 47 personnes, et de céder deux autres de ses sociétés.

 

L'entreprise Villemain a participé à de nombreuses opérations de restauration de cathédrales - dont Chartres (ici en photo) - et de châteaux de la Loire. Elle se trouve en conflit avec Bouygues sur le chantier parisien de l'hôpital Laennec. Le spécialiste de la rénovation réclame 13 M€ d'impayés au géant du BTP qui conteste cette demande devant les tribunaux. Fondé en 1993, le petit groupe a compté jusqu'à 700 employés pour 50 M€ de chiffre d'affaires. Aujourd'hui, il n'emploie plus que 337 salariés pour 32 M€ de CA. Il est principalement présent dans l'ouest du pays et à Paris. La filiale ROC emploie, à elle seule, 144 personnes.

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