Nouvelle ligne de production de peinture, troisième usine dédiée au bois-énergie ou encore création d'une filiale en Chine : le groupe spécialisé dans les conduits de cheminée multiplie les investissements depuis plusieurs mois et compte bien poursuivre dans cette voie. Explications avec Frédéric Coirier, président du Directoire du groupe Poujoulat.
Basée dans la région de Niort, l'entreprise Poujoulat a réalisé depuis un an nombre d'investissement matière d'outil de production. Ainsi, en 2013, elle a doublé sa capacité de stockage, avec la création d'une nouvelle plateforme logistique de 9.000 m2, mise en service au deuxième semestre de l'année dernière. "Aujourd'hui, elle est occupée dans son intégralité", nous confie Frédéric Coirier, président du Directoire. Le deuxième investissement du groupe (environ 3 M€) porte sur une nouvelle chaîne de peinture poudre pour les conduits, qui entrera en service d'ici à un mois. "Cela part d'une demande croissante de nos clients, soutient Frédéric Coirier. Elle permettra de gagner en réactivité et en capacité, de raccourcir les délais de production, mais aussi de proposer du sur-mesure et une personnalisation de nos produits". En effet, que ce soit en sortie de toit extérieur ou en colonne intérieure, le conduit se fait désormais objet de décoration. Et ce grâce à la couleur ! Parmi les autres initiatives du groupe, le nouveau système PGI pour raccorder les poêles à granulés (1.45 M€).
Un combustible en phase avec les nouveaux produits
Autre axe de développement de l'entreprise familiale, le bois-énergie. "C'est un développement qui se fait via notre entité Euro Energies (marques de bois énergie Woodstock et Crépito, ndlr)", nous explique le président du Directoire du groupe Poujoulat. Notre unité BF42, dans la Loire, vient d'être mise en service, et nous venons de déposer le permis de construire pour BF70, en Haute-Saône, qui devrait être opérationnelle à fin 2015". Avec cette troisième entité (la première étant BF36, ndlr), le groupe peut se targuer d'une diversification réussie, entamée depuis six ans. "Dans le cadre des nouvelles normes, il nous fallait nous adapter aux évolutions technologiques importantes des équipements. Le bois bûche est un combustible de qualité qui colle parfaitement à nos nouveaux appareils. Le bois de chauffage est en plein essor, son volume a été multiplié par trois depuis 2013. Chez nous, cela représente aujourd'hui 20% du chiffre d'affaires global du groupe. Ce qui est important de noter, c'est la professionnalisation de ce marché, autrefois plutôt artisanal", poursuit Frédéric Coirier.Cap sur la Chine
Enfin, dernière actualité du groupe Poujoulat : l'international. Après le rachat, en 2013, de VL Stall, l'entreprise dirigée par Frédéric Coirier est devenue leader en Europe dans le secteur des cheminées industrielles. "L'international, c'est aujourd'hui de 20 à 25% du chiffre d'affaires du groupe. Et cela va continuer d'augmenter", déclare-t-il. D'abord, avec le renforcement des filiales européennes - au nombre de sept - existantes à ce jour. "Nous venons d'acquérir un nouveau bâtiment pour notre filiale britannique, afin d'accroître sa capacité logistique", ajoute-t-il. Sans compter les autres actions d'export direct opéré par le groupe Poujoulat et une potentielle croissance externe à venir."Notre actualité, c'est la création d'une filiale commerciale en Chine, dans le secteur des cheminées industrielles, nous révèle Frédéric Coirier. C'est un pays à fort potentiel, où les besoins sont énormes, notamment eu égard aux évolutions liées à l'efficacité énergétique. C'est un marché en pleine transformation, et surtout favorable à la technologie. Nous avons beaucoup de choses à apporter au marché chinois, je crois". Quant à l'installation d'un site de production sur place, "on verra dans un second temps, à l'horizon 2020", conclut-il.
Rendement, émissions polluantes : l'Ademe épingle certains poêles à granulés
