La presse grecque a rapporté jeudi l'inquiétude des archéologues face aux affaissements de terrain qui se produisent sur le site de l'Acropole d'Athènes en raison de l'écoulement des eaux de pluie.

L'un des grands spécialistes de la restauration des monuments de l'Acropole, l'architecte Manolis Korres, a remarqué que «des eaux de pluie ont commencé à pénétrer dans le sol, à dissoudre les parties molles des pierres, ce qui conduit parfois à des affaissements de terrain».

A l'occasion d'une récente réunion du Conseil central de l'archéologie (KAS), M. Korres a rappelé que «depuis des siècles, l'eau ne pouvait pas pénétrer dans le sol» mais «après la chute du toit du Parthénon (NDR: XVIIe siècle), les eaux de pluie ont commencé à pénétrer par les joints du terrain». «Les quatre forages effectués pour examiner les fondements du monument ont montré qu'il y avait des trous. Un centimètre d'affaissement sous n'importe quelle partie du monument ne crée pas de problèmes mais le recul d'un demi centimètre des colonnes va perturber le bon maintien du temple», a-t-il souligné dans Elefthérotypia. «Nous examinons même de couvrir le Parthénon avec un toit. Le phénomène a lieu en dessous de la partie centrale du temple», a précisé M. Korres dans Ta Néa. Le quotidien révèle par ailleurs qu'il n'existe pas «de système d'écoulement des eaux qui se concentrent dans les creux créés lors des fouilles».

«Le problème est suivi de près et il y a des appareils spéciaux qui calculent tout le temps les murs qui entourent le Rocher sacré», a confirmé à l'AFP, l'archéologue Aikatérini Horémi, directrice du site de l'Acropole.

Des travaux de restauration de l'Acropole sont en cours depuis plus de vingt ans, les restaurateurs estiment que la plus grande partie d'entre eux devrait s'achever à la fin 2006.

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