A l'occasion des Assises de l'habitat, organisée par l'association des maires d'Ile-de-de France (Amif) du mardi 22 jusqu'au jeudi 24 octobre, les élus franciliens se déclarent dans leur enquête en grande partie "menacés" par le futur Grand Paris. Détails.

D'après une enquête de l'association des maires d'Ile-de-France et le JDD, intitulée "L'avenir du maire et de la gouvernance d'Ile-de-France" 51% des maires franciliens soulignent qu'une "gouvernance du Grand Paris est nécessaire". A l'occasion de leurs assises de l'habitat et de son salon annuel du 22 au 24 octobre au Parc Floral à Vincennes, le constat est partagé par 90% des élus des villes de plus 10.000 habitants. Mais 41% seulement de leurs homologues de la grande couronne, indique l'étude, parue dans le JDD, dimanche 20 octobre.

 

Alors qu'en effet, les deux projets de loi sont en cours de discussion à l'Assemblée nationale et au Sénat, à l'image de la loi sur "l'affirmation des métropoles" et en même temps que la loi Duflot sur le logement (loi Alur), les élus franciliens affichent des doutes.

 

"Certains ont peur de disparaître ou, du moins, de ne plus être au centre du jeu", analyse l'Amif dans l'étude, notamment sur l'avenir de la gouvernance du Grand Paris. Cette nouvelle entité mise en place à partir du 1er janvier 2016 sera chargée du logement et de l'aménagement de l'espace, attributions jusqu'ici dévolues aux maires.

 

Vers une région à plusieurs vitesses ?
En détails, 52% des maires et 79% dans les villes de plus de 10.000 habitants se disent prêts à renoncer à certaines de leurs prérogatives. "Et ces élus acceptent d'abandonner des compétences qu'ils n'ont déjà plus : transports (à 82%), assainissement (77%), eau (56%), énergie (54%)", poursuit l'étude. Toutefois, ils sont peu enthousiastes à l'idée de se séparer de leurs compétences en matières de logement (21%) ou d'urbanisme (7%).

 

Par ailleurs, les maires interrogés estiment qu'il faut "regrouper les départements de Paris et de la petite couronne (44%), plutôt que de les maintenir en l'état (41%)."

 

Au final, 95% des communes de grande couronne et 100% de celles de 5.000 à 10.000 habitants redoutent de se voir dessiner une région Ile-de-France à plusieurs vitesses. L'association des élus franciliens redoute au final un "sentiment d'abandon".

 

 

Méthodologie
Enquête réalisée du 30 septembre au 11 octobre 2013 auprès de 196 maires, soit 17 % de 1.050 adhérents de l'Association des maires d'Ile-de-France.

 

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