Le Premier ministre a annoncé ce lundi 13 octobre à Créteil (Val-de-Marne) les cinq sites qui feront l'objet d'une implication directe de l'Etat pour accélérer la construction de logements en Ile-de-France. Concernant les nouvelles lignes de métro du Grand Paris, il a évoqué la levée de 140 millions d'euros de recettes dans le budget 2015 pour la Région.

Accélération du projet du Grand Paris. Ce fut le mot d'ordre, ce lundi 13 octobre qui s'est dégagé du Comité interministériel sur le Grand Paris qu'a présidé le Premier ministre à Matignon. Et quelques heures après, il a annoncé à Créteil (Val-de-Marne) la désignation de cinq sites qui feront l'objet d'une implication directe de l'Etat pour accélérer la construction de logements en Ile-de-France.

 

Son discours prononcé à Créteil-l'Echat sur le site d'une future station du grand métro périphérique de la banlieue parisienne, fait donc suite au vote mercredi dernier du comité de pilotage de la mission de préfiguration de la Métropole (Paris et 123 communes limitrophes).

15 autres sites annoncés d'ici à la fin 2014

En détails, ces cinq sites, situés à proximité immédiate de gares existantes ou futures, sont les suivants : territoires du canal de l'Ourcq (Seine-Saint-Denis), territoires de la cité Descartes (Seine-Saint-Denis et Seine-et-Marne), Villejuif-Campus grand Parc (Val-de-Marne), Gennevilliers (Hauts-de-Seine), Louvres Puiseux (Val-d'Oise).
"Ils représentent respectivement un potentiel de 4.000, 5.000, 4.800, 2.900 et 1.800 logements", d'après le document. Soit un total de 18.500 logements sur les cinq sites. Dans la foulée, une quinzaine d'autres sites seront annoncés d'ici la fin de l'année, a ajouté le Premier ministre. Et d'ajouter : "Ces cinq sites feront l'objet d'une Opération d'intérêt national (OIN) d'un 'genre nouveau', dite multi-sites."

 

Les OIN sont, en effet, un outil juridique permettant à l'Etat de se substituer aux maires pour définir la politique d'urbanisme dans une zone donnée. Elles lui transfèrent notamment la responsabilité de délivrer les permis de construire.

Un seul établissement public foncier

Autre particularité : l'OIN sera pilotée par l'"Agence foncière technique de la région parisienne, opérateur historique de l'Etat, renommée Grand Paris Aménagement". "Cette agence sera organisée pour mieux associer les collectivités, et en particulier la Région. L'objectif est d'accélérer, sans mettre en cause bien entendu, les projets existants", a expliqué le Premier ministre.

 

D'ailleurs, une mission de préfiguration confiée au président de Grand Paris Aménagement définira les conditions de son rapprochement avec d'autres établissements publics d'aménagement.

 

Dans le "même souci d'efficacité et de rationalisation", l'Etablissement public foncier d'Ile-de-France deviendra au printemps 2015 le seul établissement public foncier de la région. L'habitat dégradé fera également l'objet d'une action concertée entre l'Etat et les communes ajouté Matignon.

 

 

Au final, le Premier ministre a tenté de dissiper les inquiétudes sur le Grand Paris en apportant des actions concrètes. Pour rappel, le 9 juillet dernier en Conseil des ministres, le premier ministre avait annoncé la volonté de l'Etat de prendre pleinement part au projet du Grand Paris Express. En avançant l'échéance pour l'achèvement d'une partie du réseau de transport à 2024 contre 2030, le premier ministre avait d'emblée affiché son tempo.

 

Des engagements financiers "sans précédent" en faveur du Grand Paris Express
En parallèle de la désignation des sites prioritaires du Grand Paris, Manuel Valls a annoncé des engagements financiers "sans précédent" de l'Etat en faveur des nouvelles lignes de métro du Grand Paris, avec notamment la levée de 140 millions d'euros de recettes dans le budget 2015 pour la région Ile-de-France. Cette déclaration a été saluée par l'Association Grand Paris qui a reconnu sa "méthode de dialogue et de concertation au-delà des clivages politiciens qui avaient miné le projet." Le Premier ministre a également confirmé que l'Etat verserait 1,4 milliard d'euros à la région pour les transports dans le cadre du contrat de plan 2015-2020, ce que demandait le président de région Jean-Paul Huchon.

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