A partir de septembre, le gouvernement italien va mettre en vente une grande partie de son immobilier dont 5.000 immeubles de luxe. L'objectif est de récolter quelque 7 milliards d'euros qui serviront à réduire le déficit.

Dans une interview au Corriere della Sera, Mme Armosino, sous-secrétaire d'Etat à l'Economie chargée du patrimoine, précise que les services du Trésor italien recensent tous les édifices publics, environ 50.000, que l'Etat va mettre sur le marché immobilier, de façon échelonnée, à partir de l'automne.

Le gouvernement de Silvio Berlusconi a en effet fait voter en juin dernier une loi baptisée "salva deficit" (éviter le déficit), dont les décrets d'application sont sortis fin juillet, afin de tirer un meilleur revenu des biens de l'Etat et de financer, par ce biais, des grands travaux d'infrastructures.

Le ministère de l'Economie compte encaisser 7 milliards dans cette opération qui permettra notamment de vendre nombre de casernes - environ 2.500 - désaffectées et 9.000 bâtiments des chemins de fer.

Le côté prestigieux de l'opération concernera les 5.000 bâtiments de luxe que le Trésor a déjà recensés. "Ils seront vendus au prix du marché", a indiqué la sous-secrétaire d'Etat en précisant que les locataires actuels auront un droit de préemption.

L'adoption de la loi "salva deficit" avait suscité une polémique, l'opposition accusant le gouvernement de vouloir brader le patrimoine italien.
Le président de la République Carlo Azeglio Ciampi était intervenu publiquement pour rappeler "le caractère inaliénable, inscrit dans la Constitution, des biens culturels" et demander des garanties à M. Berlusconi.

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