Le gel des tarifs aux particuliers annoncé le 23 septembre dernier, tandis que ceux des entreprises vient d'augmenter de 4.9% depuis le 1er octobre, est aujourd'hui contesté par la Commission de régulation de l'énergie qui émet un avis défavorable au projet d'arrêté.

Jean qui rit, Jean qui pleure. C'est en quelque sorte le résultat de la décision prise, il y a quelques jours, par le gouvernement en annonçant le gel des tarifs pour les particuliers et la hausse de 4.9% de ceux appliqués aux entreprises.

 

Après les fournisseurs alternatifs, c'est au tour de la Commission de régulation de l'énergie (CRE) de s'élever contre cette décision, indiquant, dans un communiqué en date de vendredi, que « l'évolution des tarifs prévue par le projet d'arrêté est très insuffisante pour couvrir les coûts d'approvisionnement de GDF Suez au 1er octobre ». Déjà, avant l'été, la CRE avait expliqué la nécessité d'augmenter les tarifs, comme la loi l'exige, pour couvrir les coûts d'approvisionnement de l'opérateur historique, tant dans le gaz que l'électricité, rappelle nos confrères des Echos. Qui précisent que « selon la formule tarifaire, étant donné l'augmentation des cours du pétrole, sur lesquels sont indexés les contrats de long terme de GDF Suez, les tarifs résidentiels auraient dû croître au 1er octobre entre 8.8 et 10% selon les clients ». La CRE estime en outre que le gel prolongé des tarifs « n'est pas compatible avec un marché du gaz ouvert à la concurrence » et que ceux-ci doivent « constituer une référence prévisible pour permettre aux concurrents de GDF Suez de faire des offres compétitives », relatent Les Echos.

 

L'avis défavorable de la CRE n'est toutefois que consultatif : il n'annule pas la décision du gouvernement, mais devrait permettre, plus tard, au Conseil d'Etat de casser l'arrêté tarifaire. En attendant, le gouvernement risque de prendre des pincettes sur ce sujet, à quelques mois de l'échéance électorale de mai 2012…

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