Prévu dans le plan d'économies du gouvernement, le gel des rentes versées aux victimes d'accidents du travail et aux patients souffrant de maladies professionnelles est jugé "totalement inacceptable" par l'Association des victimes de l'amiante. Cette dernière demande le retrait de cette mesure qui devait faire économiser 700 M€ en deux ans et demi.

L'Andeva (Association nationale de défense des victimes de l'amiante) ne veut pas que le gouvernement fasse des économies aux dépens des malades et des accidentés du travail. L'association demande à "tous les parlementaires, soucieux de la santé au travail, de refuser de voter une mesure choquante", celle décidée dans le vaste plan d'économies de 50 milliards d'euros. Elle prévoit le gel d'un certain nombre de prestations (allocations familiales, allocations logement, rente d'invalidité et pensions de retraite) jusqu'au mois d'avril 2016, soit de quoi économiser 200 millions d'euros par an.

 

Le gouvernement avait pourtant fait un premier geste en épargnant le gel aux plus petites retraites, celles inférieures à 1.200 €/mois.
Mais l'Andeva demande purement et simplement le retrait de toute la mesure. "(Elle) va frapper de plein fouet les salariés et des retraites aux revenus modestes, dont les conditions de travail ont altéré l'intégrité physique et la santé", déplore l'association. Cette dernière demande que ce soit les employeurs responsables de ces maladies qui soient mis à contribution, plutôt que les victimes.

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