La directrice de l'architecture et du patrimoine, Wanda Dielbolt, vient d'émettre un avis favorable au classement à l'inventaire des monuments historiques de la "gare du Sud", choisie pour accueillir le projet d'une nouvelle mairie. Cette décision gèle toute possibilité de travaux ce qui provoque l'indignation de Jacques Peyrat, maire RPR de la ville.

Lors d'une conférence de presse, le maire a parlé d'une décision "à connotation politicienne", accusant la directrice de l'architecture et du patrimoine d'avoir "agi en vertu d'un sentiment personnel contre la ville".

"Tout est figé. Nous ne pouvons plus rien faire sur la façade, ni la gare elle-même", a affirmé l'élu, qui avait fait de ce projet de nouvelle mairie l'un des enjeux de son programme électoral. "La campagne est terminée. J'ai été réélu. Il n'y a plus de raison à mener un combat qui ne rime à rien", a-t-il ajouté.

Terrain et bâtiments de la gare du Sud, dessinés en 1891 par l'architecte Prosper Bobin, étaient jusqu'alors la propriété de l'Etat, qui les a vendus à la ville quelque 12,65 millions d'euros (83 millions de francs). La municipalité a dépensé 15,24 65 millions d'euros (100 millions de francs) entre l'achat et les projets d'études pour lesquels quatre cabinets d'architecture ont concouru pendant deux années.

Le Conseil Municipal de la Ville de Nice a même déclaré lauréate l'architecte Pierre-Louis Faloci et la société Technip TPS pour l'aménagement du quartier Libération-Malausséna.

Dans un communiqué, Technip précise que " l'opération consiste à construire le nouvel Hôtel de Ville et plusieurs bâtiments administratifs dans le quartier de l'ancienne gare des Chemins de Fers de Provence. Le projet propose la rénovation des jardins Thiole, la création de bâtiments culturels (médiathèque...) et comprend également la création d'une zone commerciale sous les bâtiments administratifs ".

Pour la ville de Nice, c projet d'aménagement représente des investissements de l'ordre de 100 millions d'euros pour la réalisation des bâtiments de la Mairie, des 2000 places de stationnement et des aménagements urbains périphériques.

Le programme de travaux devait être lancé au cours du premier semestre 2003. Si la décision de classement prise par Wanda Dielbolt est validée par Catherine Tasca, ministre de la Culture, ce projet pourrait être définitivement abandonné.

actionclactionfp