Pour sortir de l'impasse juridique qui bloquait le projet de fusion entre les deux industriels de l'électricité, Schneider vient de déposer une nouvelle offre sur Legrand avec l'accord des principaux actionnaires de ce dernier.

Le quotidien Le Monde le pressentait déjà dans son édition de vendredi, lorsqu'il affirmait que les deux groupes s'apprêteraient à reformuler leur offre de fusion, repoussée par la Cour d'appel de Paris le 3 mai.
C'est désormais chose faite. Le fabricant d'équipements électriques Schneider Electric a déposé, jeudi 7 juin, une nouvelle offre sur son concurrent Legrand. Cette offre améliore les conditions faites aux porteurs d'actions à dividende prioritaire (ADP), grâce à un effort consenti par les familles contrôlant Legrand.
Les porteurs d'ADP (titres sans droits de vote) recevront une soulte de 55 euros pour chacun de leurs titres, en sus des 2 actions ordinaires Schneider qui leur étaient déjà promises dans la première mouture de l'offre, indique un communiqué publié par le Conseil des marchés financiers (CMF).

A noter que cet effort a été permis par un geste des actionnaires familiaux qui contrôlent Legrand (ndlr : les familles Decoster et Verspieren, détiennent respectivement 42% et 57% des droits de vote). Ainsi, dans le cadre d'une offre subsidiaire portant sur un maximum de 9 millions d'actions, ceux-ci ont accepté des conditions moins favorables qu'envisagé initialement. Pour 10 de leurs titres, ils recevront en effet 32 actions Schneider, au lieu de 35 prévues au départ.

Le conseil d'administration de Legrand a recommandé "à l'unanimité" aux actionnaires et aux porteurs d'ADP d'accepter l'offre de Schneider, qui
donnera naissance au leader mondial de l'équipement électrique basse tension.

actionclactionfp