L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) vient de dévoiler une étude qui détaille plusieurs scénarii autour du mix de production d'électricité. Parmi eux, celui du 100% renouvelable, un objectif possible, mais sous conditions. Explications.

La France est-elle capable de produire une électricité 100% issue des énergies renouvelables d'ici à 2050 ? C'est à partir de cette interrogation que l'Ademe a lancé une étude autour du mix énergétique. Celle-ci s'organise autour 14 variantes de mix-électriques avec une part des énergies renouvelables qui varie entre 40%, 80%, 95% et 100% en fonction de critères d'appropriation sociétale, de coûts des énergies, d'accès au financement ou encore de maîtrise de la demande.

 

Si l'on prend le scénario le plus exigeant, c'est-à-dire 100% d'énergies renouvelables, les énergies se répartissent de la manière suivante : 63% d'éolien, 17% de solaire, 13% d'hydraulique et 7% de géothermie et thermique renouvelable. Ici, le coût du mégawattheure consommé tourne autour de 119 euros, contre 117 euros pour celui avec 40% d'énergies renouvelables, associé à 55% de nucléaire et 5% d'énergies fossiles. Reste que pour être efficace et réaliser le scénario optimal, de nombreux paramètres doivent être remplis parmi lesquels la maîtrise de la demande d'électricité et des pics de consommation, notamment en hiver, indispensable pour maîtriser le coût du système électrique, quel que soit le mix visé ; la baisse du coût des technologies de production renouvelable, notamment pour les technologies les moins matures à ce jour, afin d'assurer un mix équilibré entre les différentes sources d'énergie renouvelable. Celle-ci est envisageable grâce au progrès technologique, mais également à des conditions de financement préférentielles pour les renouvelables.

 

Pour rappel, cette étude dans sa version provisoire devait être présentée initialement il y a sept mois, mais elle avait été repoussée car cela arrivait en plein débat sur la transition énergétique. Finalement, le site Mediapart avait révélé l'étude en avril. Au cœur des débats : la réduction de la part du nucléaire dans le mix énergétique.

actionclactionfp