Quel type de logement peut-on s'offrir en France avec 200.000 euros ? Quid du même type de bien chez nos voisins européens ? Eléments de réponse avec la dernière étude Property Index du cabinet Deloitte, qui, pour la première fois, établit une cartographie des surfaces pouvant être acquises pour cette somme dans les pays d'Europe.

Avec la somme de 200.000 euros, on peut acquérir un bien de seulement… 50 m2 en France, soit la surface la plus faible en Europe (hors Royaume-Uni où elle atteint 39 m2 !) alors que pour ce même montant, il est possible d'avoir un 97 m2 en Allemagne, un 94 m2 en Belgique ou un 84 m2 en Italie.

 

Selon la cartographie inédite réalisée par le cabinet Deloitte dans le cadre de l'étude Property Index, la France arrive en deuxième position, après la Grande-Bretagne, sur le podium des prix des transactions les plus élevés. Avec 4.000 €/m2, elle devance l'Irlande (3.200 €/m2) qui enregistre, pour sa part, une augmentation significative puisqu'en 2014, le prix des transactions s'élevait à 2.600 €/m2.

 

Ecarts entre capitale et villes secondaires

 

Plus en détail, c'est au niveau des capitales que les prix affichent les plus grands écarts. Ainsi, Paris est la deuxième ville d'Europe la plus chère avec un prix de 10.700 €/m2 dans le neuf et environ 8.000 €/m2 dans l'ancien, alors que la moyenne nationale est de 4.000 €/m2. Même constat, précise Deloitte, au Royaume-Uni et en Russie où le prix au m2 dans le neuf au centre de Londres et de Moscou est 305 à 3.7 fois plus élevé (respectivement 18.000 €/m2 et 2.700 €/m2) que la moyenne nationale (respectivement 5.050 €/m2 et 720 €/m2). Reste que certaines capitales d'Europe n'appliquent pas cette règle, telles que Munich (6.000 €/m2) qui est plus chère que Berlin (3.200 €/m), Milan (3.600 €/m2) plus chère aussi que Rome (3.500 €/m2) ou Barcelone (3.500 €/m2) un peu au-dessus de Madrid (3.000 €/m2).

 

Vers des taux variables pour tous ?

 

En outre, révèle l'étude du cabinet Deloitte, si le marché de la construction en Europe « se porte bien », l'accession à la propriété fluctue selon les pays. Ainsi, les Français doivent mobiliser entre 6 et 8 ans de salaires pour acheter, contre 3.3 et 4.4 années de salaires pour les Allemands ou les Belges.

 

Enfin, prédit Deloitte, la Banque Centrale Européenne (BCE) et le Comité de Bâle pourraient - dans le cadre de Bâle III - obliger les banques à ne distribuer que des prêts immobiliers à taux variable. « Avec plus de 90% des crédits immobiliers à taux fixes en France, cette obligation pourrait impacter fortement l'accession à la propriété et le nombre de transactions », conclut l'étude.

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