D'après une enquête du Crédit foncier, la volonté de réaliser une plus-value immobilière est davantage prise en compte par 64% des Français d'aujourd'hui. Ils étaient 48% dans les années 1980.

Les Français seraient devenus plus opportunistes en matière d'achat immobilier. C'est ce qui ressort d'une enquête du Crédit foncier publiée ce samedi par Le Parisien-Aujourd'hui en France. Selon l'étude, près des deux tiers des Français avancent la volonté de réaliser une plus-value immobilière au moment d'acheter un appartement.

 

Il y a trente ans, ils étaient un peu moins de la moitié. «En 2010, 22% des acheteurs formulent leur intention de revendre dès que possible, contre 4,2% en 1980», a expliqué au quotidien, Bruno Deletré, directeur général, nommé en juillet à la tête du Crédit foncier. La volonté de ne plus payer de loyer et la sécurité de toujours disposer d'un logement demeurent les principales motivations des primo-accédants quelles que soient les générations.

 

Des acheteurs plus opportunistes
Pour le directeur général de l'établissement, la génération d'aujourd'hui est plus stratège que ses aînés qui pouvaient sans doute plus facilement acheter un bien de long terme. « Nous sommes face à des acheteurs plus opportunistes, qui se placent sur une option financière et stratégique», a-t-il souligné.

 

Les acheteurs d'aujourd'hui, qui ont subi un doublement des prix en dix ans, sont en effet plus attentifs à l'état du marché toujours selon cette enquête (75% contre 66% pour les acheteurs des années 2000) mais ne sont pas plus soucieux que les générations précédentes de se constituer un placement pour la retraite (en moyenne, entre 71% et 72% selon les générations).

 

Dans ce contexte de hausse des prix, les acheteurs d'aujourd'hui ressentent davantage de fierté de devenir propriétaires (67% contre 54% pour la génération 2000). La génération 2000, favorisée par un contexte économique favorable, se déclare «la plus satisfaite», les acheteurs des années 1990 s'estiment «raisonnables» et ceux des années 1980 mettent en avant les «sacrifices» consentis pour rembourser son emprunt.

 

L'enquête a été réalisée entre le 25 mai et 10 juin par Harris Interactive auprès de quatre générations de primo-accédants (1620 personnes au total) ayant souscrit un prêt au spécialiste du crédit immobilier.

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