D'après un sondage réalisé par l'Institut CSA pour la Fédération des Magasins de Bricolage et d'Aménagement de la Maison (FMB), près des trois quarts des Franciliens sont favorables à l'ouverture des magasins de bricolage le dimanche. Des chiffres qui font ressurgir la polémique.

Le dimanche est l'une des rares journées de la semaine durant laquelle les particuliers peuvent s'adonner à ce qui est devenue l'une de leur activité préférée : le bricolage. Seulement voilà : paradoxalement, les magasins de bricolage ne sont pas autorisés à ouvrir ce jour-là et ils se retrouvent souvent dans l'obligation de repousser leur projet. Une situation que beaucoup de Français, surtout les Franciliens dont le mode de vie est plus rythmé, aimeraient voir changer.

 

D'après un sondage* réalisé par l'Institut CSA pour la Fédération des Magasins de Bricolage et d'Aménagement de la Maison (FMB), 74% des Franciliens, c'est-à-dire près des trois quarts d'entre eux, et 52% des Français seraient en effet favorables à l'ouverture des magasins de bricolage le dimanche. Des chiffres qui viennent étayer le discours de la FMB qui plaide depuis longtemps pour une ouverture dominicale.

 

Une situation "ubuesque"
Cette dernière souhaite en effet que les magasins de bricolage puissent fonctionner comme les magasins d'ameublement et de jardinage. Or, ce n'est pas le cas aujourd'hui. Alors que les premiers n'ont pas le droit - sauf cas exceptionnel - d'ouvrir le dimanche, les seconds ont respectivement obtenu en 2008 et 1983 l'autorisation permanente d'ouvrir le dimanche, quelle que soit leur implantation, et ce sans garanties sociales spécifiques obligatoires. Cette situation est qualifiée "d'ubuesque" par la FMB. "Les consommateurs se trouvent donc en situation de pouvoir acheter des meubles le dimanche mais pas les outils qui leur permettraient de les monter !", ironise-t-elle. Et de faire part de son incompréhension : "il n'y a objectivement aucun argument pour justifier le traitement à part du bricolage par rapport à celui de l'ameublement et du jardinage". Même les salariés abondent dans ce sens.

 

Certains d'entre eux ont d'ailleurs rejoints un collectif inter-enseignes - le Collectif des Bricoleurs du Dimanche - créé spécialement pour convaincre le chef de l'état de la nécessité de faire évoluer la loi et signés une pétition.

 

Afin de rassurer le gouvernent, la FMB précise que les enseignes concernées s'engagent, si une modification législative intervient, à maintenir durablement les conditions sociales actuelles pour leurs salariés, qui sont basées sur le volontariat et la compensation financière. Enfin, en guise d'ultime argument, elle rappelle la simplicité de la démarche à effectuer : "il suffirait d'ajouter une ligne au texte de loi mentionnant le mot "Bricolage" parmi les enseignes spécialisées autorisées à ouvrir le dimanche". Pas si simple apparemment...

 

* Sondage exclusif CSA/FMB réalisé par Internet du 19 au 25 février 2013 sur un échantillon national représentatif de 1007 personnes âgées de 18 ans et plus, constitué d'après la méthode des quotas (sexe, âge, profession de l'individu) après stratification par région et catégorie d'agglomération et sur un échantillon représentatif de 1042 personnes âgées de 18 ans et plus habitant en Ile-de-France, constitué d'après la méthode des quotas (sexe, âge, profession de l'individu) après stratification par département et catégorie d'agglomération.

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