Des petits propriétaires - retranchés dans une maison pour protester contre un avis d'expulsion de la société immobilière Carpi- demandent à être reçus par la secrétaire d'Etat au Logement, Marie-Noëlle Lienemann.

Une quinzaine de personnes se disant armées se sont retranchées depuis lundi dans une maison de Fourques (Gard). Elles espèrent être reçues par la secrétaire d'Etat au Logement Marie-Noelle Lienemannn pour trouver une issue au conflit qui les oppose depuis des années à la société immobilière Carpi. Les plaignants, domiciliés dans plusieurs régions de France, refusent de rembourser leur prêt parce qu'ils estiment que la société immobilière Carpi a surestimé le coût réel de leurs maisons acquises dans les années 80. Carpi (100 employés), devenue une filiale du Crédit Foncier en 1990, gère 40.000 maisons construites avant cette date, parmi lesquelles 18.000 financées par des prêts PAP à taux variables.

Ces propriétaires réclament aussi le report de l'avis d'expulsion de leur domicile au 11 juin et la reconnaissance qu'ils ont "intégralement" payé leurs maisons."Des assurances, des promesses, ça fait douze ans que l'on nous en donne. Aujourd'hui, ça suffit", a affirmé à l'AFP Claudette Lossa, l'une des plaignantes domiciliée à Fourques, qui soutient l'action de l'extérieur et dont la mère, âgée de 82 ans, est retranchée dans la maison.

Le cabinet de la secrétaire d'Etat au Logement, Marie-Noëlle Lienemann, s'est déclaré "ouvert à une négociation", a fait savoir en fin d'après-midi le maire de la commune, Gilles Dumas.

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