Le conseil de surveillance de Foncière de Paris, réuni mercredi 29 juin 2016, a jugé l'offre de rachat de la société Gecina "supérieure" à celle de son concurrent Eurosic et "dans l'intérêt de la société, ses actionnaires et ses salariés".

Nouvel épisode dans le feuilleton du rachat de Foncière de Paris. Le conseil de surveillance de Foncière de Paris, réuni mercredi, a "considéré à l'unanimité" que l'offre de rachat de la société Gecina était "financièrement supérieure" à celle, concurrente, d'Eurosic, et "dans l'intérêt de la société, ses actionnaires et ses salariés". Cette décision a été prise "à l'unanimité des cinq membres votant" du conseil de surveillance de FDP, précise une note publiée sur le site de Foncière de Paris. Seuls les membres du conseil de surveillance qui n'étaient pas en situation de conflit d'intérêts ont pris part au vote - Eurosic, GMF Vie, les Assurances du Crédit Mutuel (ACM) se sont abstenus.

 

Le conseil a suivi les conclusions d'un comité ad hoc qui s'est prononcé sur l'offre de Gecina, en estimant que celle-ci "est formulée dans l'intérêt de la société, de ses actionnaires et de ses salariés et ressort financièrement supérieure à l'offre d'Eurosic". Il a toutefois noté que "certains actionnaires de la société ont indiqué privilégier à ce stade le projet de rapprochement avec Eurosic, compte-tenu de leurs objectifs et contraintes propres". Ainsi, les groupes Covéa, ACM et La Tricogne, "qui représentent au total 46,93% du capital et des droits de vote de Foncière de Paris, ont-ils "confirmé publiquement leur soutien à l'offre d'Eurosic".

 

Certains actionnaires privilégient l'offre d'Eurosic

 

Eurosic détient déjà 26,64% du capital de la société, rachetés hors marché. Parmi les membres du conseil de surveillance, Covea, qui détient 29,64% de FDP, a réitéré son intention d'apporter ses titres à l'offre d'Eurosic, "au regard de (ses) critères d'investissement propres". La société La Tricogne (qui possède 5,79% de FDP) a fait de même, tout comme ACM (11,50%) pour qui l'offre d'Eurosic répond mieux à ses "attentes et contraintes propres". Elle lui permettra "de conserver le régime fiscal mère-fille", précise-t-elle.

 

Les groupes Le Conservateur et Zurich penchent, eux, pour l'offre de Gecina. Se disant "conscients des enjeux pour tous les actionnaires de la société", les membres du conseil de surveillance "qui ne sont pas en situation de conflit d'intérêts" affirment qu'ils "demeureront attentifs à toute évolution de la situation". Ils "appellent l'ensemble des parties à examiner toute solution satisfaisante et juste pour la société, l'ensemble de ses actionnaires et ses salariés", dit la note.

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