Le groupe sidérurgique ArcelorMittal a jugé, samedi 1er décembre, avoir trouvé un "bon accord" avec le Gouvernement français sur l'avenir du site de Florange (Moselle), en confirmant la plupart des annonces de l'Exécutif. Toutefois, il reste silencieux sur le futur des hauts-fourneaux proprement dits. Détails.

Le groupe sidérurgique mondial, ArcelorMittal, et le Gouvernement de Jean-Marc Ayrault ont trouvé vendredi 30 novembre au soir un accord sur l'avenir du site mosellan dont le groupe voulait fermer la filière "amont", celle de production de l'acier brut à partir des hauts-fourneaux, en raison de la mauvaise conjoncture en Europe.

 

Au terme d'un véritable bras de fer de plusieurs semaines marqué par la menace d'une nationalisation agitée par le ministre du redressement productif Arnaud Montebourg, c'est finalement un compromis qui a été trouvé par l'Exécutif et l'industriel.

 

Pas de plan social
"Le groupe investira 180 millions d'euros sur le site de Florange au cours des cinq prochaines années afin de consolider et de renforcer la position de l'aval de Florange en tant que fournisseur d'acier à haute valeur ajoutée", a souligné ArcelorMitttal dans un communiqué. Le groupe confirme ainsi les annonces faites par le Premier ministre, vendredi soir, et que son investissement portera seulement sur la partie "aval" du site, celle de transformation et de finition de l'acier, qui n'était pas menacée de fermeture.

 

Et de poursuivre: " La procédure d'information initiée le 1er octobre 2012 va donc pouvoir se poursuivre. Pour traiter les conséquences sociales de ce projet, ArcelorMittal ne mettra pas en œuvre de plan social et un accord sera négocié avec les organisations syndicales sur la base du volontariat." Par ailleurs, l'industriel confirme les déclarations du Gouvernement. 629 salariés sont concernés.

 

Désormais dans l'attente de la Commission européenne
En revanche, le communiqué d'ArcelorMittal ne mentionne pas le projet européen Ulcos cofinancé par la Commission européenne, sur lequel le Gouvernement s'appuie pour espérer maintenir allumés les haut-fourneaux proprement dits. Le groupe, qui souhaitait fermer la filière chaude (production d'acier brut, comprenant les hauts-fourneaux), s'est finalement engagé à "maintenir les hauts-fourneaux" de Florange "en l'état" dans l'attente de la réalisation d'un projet européen de captage et de stockage de CO2, baptisé Ulcos, a expliqué vendredi dernier le Premier ministre. Et d'ajouter : "L'Etat a déjà réservé 150M€ au sein du programme d'investissements d'avenir. Il est prêt à augmenter sa participation pour accompagner activement ce projet. Et ArcelorMittal a accepté de poursuivre les études engagées en ce sens."

 

Désormais, les salariés de l'usine de Florange sont suspendus à la décision de la Commission européenne. C'est donc le 20 décembre, qu'elle tranchera sur le projet Ulcos. A suivre…

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