Au lendemain de l'allocution du Premier ministre sur l'accord conclu avec le sidérurgiste, la Commission européenne a annoncé, jeudi 5 décembre, qu'ArcelorMittal se retirait du projet Ulcos à Florange, alors que ce dernier devait assurer la pérennité du site. Néanmoins, l'aciériste affirme que le projet n'est pas abandonné à long terme.

Le feuilleton Florange a rebondi de nouveau ce jeudi 5 décembre, avec l'annonce par le groupe ArcelorMittal de son retrait du projet Ulcos. En effet, la direction a retiré dans la matinée sa demande de financement à la Commission européenne pour lancer le projet Ulcos qui vise à transformer le site mosellan en usine de captage de CO2, ce qui réduit considérablement les derniers espoirs de voir redémarrer un jour la filière liquide en Lorraine.

 

Retrait mais pas abandon
Par un courrier, le groupe "a informé la Commission européenne qu'il retire le projet Ulcos à cause de difficultés techniques ", a indiqué Isaac Valero, porte-parole de la Commissaire en charge du Climat, Connie Hedegaard. Le géant de l'acier a toutefois assuré dans la foulée, dans un nouveau communiqué, que ce retrait ne signifiait pas l'abandon du projet, soulignant "sa volonté de poursuivre le projet de recherche".

 

De son côté, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault a assuré ce jeudi que le géant de la sidérurgie "à la demande du gouvernement", s'était "engagé à poursuivre les travaux liés au projet Ulcos" et que "l'accord passé avec lui était "toujours valable."

 

Poursuite du projet
ArcelorMittal "s'est engagé à poursuivre ce projet et donc à investir dans cette nouvelle phase de recherche, qui s'appuiera sur le centre recherche-développement de Maizières-lès-Metz. L'Etat continuera à soutenir et à accompagner ce projet, grâce aux 150 millions d'euros prévus au programme des investissements d'avenir", a aussi précisé Matignon jeudi dans un communiqué.
Chez les syndicats, c'est la colère qui l'emporte.

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