Dans sa note de conjoncture qu'elle a publiée ce mardi 5 mai, La Banque Postale signale qu'en 2015, les effets post-électoraux du secteur communal marqueraient de leur empreinte l'évolution des finances des collectivités locales : un recours au levier fiscal un peu plus important, des investissements en baisse et un recours à l'endettement limité. Précisions.

A l'issue de sa note de conjoncture dévoilée mardi 5 mai, La Banque Postale, observe de nouveau une érosion continue depuis quatre ans des moyens d'autofinancement des élus locaux, qui d'après elle "modifie l'analyse d'ensemble des finances locales et leurs perspectives". En cette année d'élections dans les départements et les régions, l'organisme anticipe un recours au levier fiscal un peu plus marqué, des investissements en baisse et un endettement limité.

 

D'après le document, l'épargne brute des collectivités locales (excédent des recettes sur les dépenses de fonctionnement) diminuerait (- 5,4 %) pour la quatrième année consécutive.

Dépenses de fonctionnement plus maîtrisées

Cette nouvelle baisse s'expliquerait ainsi par une quasi stabilité des recettes de fonctionnement (+ 0,5 %), la baisse marquée des dotations de l'État s'accompagnant d'une progression des autres recettes un peu plus dynamique. "Cette progression s'expliquerait notamment par la hausse des taux d'imposition dans le bloc communal, dans des proportions (+ 1,6 %) supérieures aux années précédentes, mais comparables à celles qui ont pu être observées sur les cycles précédents lors de la première année pleine de mandat", complète l'étude.

 

Dans le même temps, les dépenses de fonctionnement continueraient d'augmenter mais de manière plus maîtrisée (+ 1,7 %, contre + 2,3 % en 2014), signe que les collectivités locales essayent de dégager des marges de manœuvre financières pour absorber la baisse des dotations de l'État, ajoute La Banque Postale.

Repli de l'investissement

Cette érosion des moyens d'autofinancement, associée à un contexte post-électoral peu porteur, engendrerait une nouvelle contraction significative des dépenses d'investissement cette année. "Cette diminution, même moins forte qu'en 2014 (- 3,9 milliards d'euros après - 5,0 milliards en 2014), entraînerait pour les collectivités locales un recours à l'endettement plus limité que les années précédentes", observe toutefois La Banque Postale.

 

actionclactionfp