Une commission d'enquête a approuvé la construction de la centrale à gaz de Landivisiau (Finistère), suite à l'enquête publique menée à l'automne 2014. L'installation de cette unité de production électrique doit permettre de renforcer l'approvisionnement en courant de la région bretonne à l'horizon de 2017.

La commission d'enquête a rendu un avis favorable pour la construction de la centrale à gaz de Landivisiau, en Bretagne. L'enquête publique avait été menée entre le 15 septembre et le 31 octobre 2014. L'usine de production électrique, d'une puissance de 400 MW, est un élément clé du "pacte électrique breton", lancé en 2010 par l'Etat et visant à améliorer les capacités locales et la sécurité d'approvisionnement de la région pendant les pics de consommation en hiver. Le contrat de construction et d'exploitation a été attribué à la Compagnie Electrique de Bretagne, une co-entreprise de Direct Energie et Siemens. Environ 400 M€ seront nécessaires à la construction de l'unité à cycle combiné au gaz naturel qui doit entrer en service en 2017.

 

La centrale reposera sur cette technologie thermique qui produit de l'électricité par la combinaison de deux moyens : la turbine alimentée en gaz naturel, dont la combustion entraîne un alternateur (premier cycle), et une récupération de la chaleur des gaz en sortie de turbine pour la production de vapeur, qui entraîne à son tour une seconde turbine (second cycle). Cette solution permet d'augmenter la production en atteignant un rendement électrique de l'ordre de 58 %. Le cycle combiné gaz est considéré, en France, comme un moyen de production permettant de répondre au régime de fonctionnement type "semi-base" avec des durées de fonctionnement comprises entre 2.000 et 6.000 heures par an. Selon la Compagnie Electrique de Bretagne, la technologie couvrira "les besoins de soutien du réseau électrique et correspond(ra) en matière de puissance nécessaire".

Forte opposition locale

Les bâtiments, situés sur le territoire de la commune de Landivisiau et retenus pour la mise en place d'un système de chauffage urbain, seront reliés à la centrale pour augmenter l'efficacité de la récupération de chaleur. Le gymnase, la maison des loisirs et de la culture, les vestiaires du stade et le club house des tennis, la maison de la musique, l'école primaire, le musée local et le centre aquatique en bénéficieront grâce à un réseau enterré.

 

Le projet fait cependant l'objet d'une forte opposition, des associations contestant son utilité et son impact. Le collectif Gaspare, regroupant des riverains, des associations environnementales et des partis politiques (EELV, NPA), est opposé et déclare vouloir réagir "une fois qu'il aura pris connaissance et étudié les nombreux documents". C'est la préfecture du Finistère qui rendra un avis définitif dans les prochaines semaines.

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