Sur le second trimestre 2005, le volume des travaux réalisés par les artisans a progressé de 2,5% par rapport à la même période un an plus tôt. Il s’agit de la plus forte croissance depuis le premier trimestre 2001, selon une note de conjoncture de la Capeb.

Après une premier trimestre quelque peu mitigé en raison des intempréies, l’activité de l’artisanat du bâtiment reprend du poil de la bête au second trimestre 2005. Avec une progression d’un point par rapport au trimestre précédent, le volume des travaux réalisés progresse en effet de 2,5 %. Ainsi, sur les douze derniers mois, l’activité des entreprises artisanales enregistre une progression de 2 %.
Des résultats réconfortants d’autant que cette progression se généralise à l’ensemble de l’activité.

Au niveau des professions, l’ensemble des corps de métiers enregistre des soldes d’opinions positifs dans le neuf comme dans l’entretien/amélioration. Et ce, même chez les spécialistes de la couverture et de la menuiserie/métallerie, qui affichaient des soldes d’opinions négatifs au premier trimestre.
Ainsi en construction neuve, les soldes d’opinions progressent de 30 % en aménagement/décoration ; de +30 % en maçonnerie ; de +26 % en sanitaire/chauffage ; de +16 % en menuiserie/charpente ; de +15 % en couverture et de +14 % en serrurerie/métallerie. Côté entretien/rénovation, les soldes d’opinions progressent de+17 ù en maçonnerie ; de +15% en aménagement/décoration ; de +14 % sanitaire/chauffage ; de +13 % en électricité ; de +13 % en serrurerie/métallerie, de +12 % en menuiserie/charpente et de +11% en couverture.

Un dynamisme généralisé

Au niveau régional, on note un fort dynamisme sur la façade atlantique avec des soldes d’opinions toujours aussi favorables qu’au premier trimestre. Quant au Sud-Est, après de fortes intempéries au premier trimestre, il affiche un niveau d’activité soutenu. Seules les régions Nord-Est et Ile-de-France affichent respectivement des résultats plus modérés et un léger ralentissement.
A noter par ailleurs que les marges s’améliorent, avec pour la première fois depuis le 3ème trimestre 2002, une hausse des prix supérieure à celles des coûts au premier trimestre 2005, en glissement annuel. Ainsi , les prix des travaux d’entretien-rénovation progressent en moyenne de 4,4 % contre des coûts en hausse de 3,7 %.
Seule ombre au tableau, même si l’activité de la construction neuve affiche un niveau record à fin mai (avec 380.000 mises en chantiers), on note une décélération des mises en chantier sur le logement pur, le logement individuel groupé et le logement collectif. Un ralentissement qui devrait impacter le dynamisme de l’activité du neuf sur la fin de l’année.
Concernant les travaux d’entretien/rénovation, si l’activité affiche une progression constante depuis fin 2003, la Capeb reste néanmoins prudente, déclarant : «S’il n’y a aucune inquiétude concernant l’activité du second semestre 2005, tous les scénarios sont en revanche envisageables pour 2006, compte tenu du risque d’une suppression ou, au contraire, d’une pérennisation du taux de TVA minoré».

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