D'après une étude réalisée par l'institut COE-Rexecode, la facture du dispositif du compte pénibilité devrait grimper à 6,3 milliards d'euros en 2060. Et 100.000 emplois pourraient être menacés en raison de la hausse des cotisations sur les emplois pénibles.

D'après l'étude COE-Rexecode publiée ce jeudi 29 janvier 2016, le dispositif pénibilité devrait coûter 600 millions d'euros par an, d'ici à quatre ans. C'est-à-dire qu'avec la montée en charge progressive du compte pénibilité depuis sa mise en place le 20 janvier 2014, la facture grimperait à 1,7 milliard d'euros en 2030, 3,3 milliards d'euros en 2040 et 6,3 milliards d'euros en 2060, pointe l'étude. Ces chiffres de COE-Rexecode rejoignent d'ailleurs ceux que le Gouvernement avait publiés au moment du vote de la loi de 2014.

 

Autres observations : la proportion de salariés concernés atteindrait 18,2 % dans le secteur privé. De plus, les cotisations spécifiques sur les emplois exposés à la pénibilité - 0,2 % de cotisations sur les salaires bruts des mono-exposés et 0,4 % pour les poly-exposés à partir de 2017 - et la cotisation de solidarité interprofessionnelle - 0,01 % de la masse salariale brute de l'ensemble des entreprises privées à partir de 2017 - suffiront-elles pour financer la montée en charge du fonds pénibilité interroge également l'étude.

Vers la perte de 100.000 emplois ?

D'après elle, "ces cotisations ne procureraient qu'environ 270 millions euros de recettes annuelles, soit un montant très inférieur aux besoins de financement du fonds dès 2025." Pour assurer la viabilité du fonds, l'étude estime qu'en 2040, sous réserve d'une stabilité de la population active, les taux de cotisation pour les salariés exposés devraient grimper à 3,05 % (mono-exposés) et 6,1 % (poly-exposés).

 

 

Enfin, Coe-Rexecode pronostique la perte de 100.000 emplois en raison de la hausse des cotisations sur les emplois pénibles.

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