Comment améliorer la tenue, le bien être et l'image du maçon ? Réponse de la FFB et de la Capeb : en généralisant le port des équipements de protection individuelle. Nouvelles priorités : les casques, bottes et chaussures et les vêtements de pluie.

Le port des EPI (équipements de protection individuelle) intéresse sérieusement les ténors des organisations professionnelles. Pour preuve, la campagne sur le port des gants lancée l'année dernière avec l'ensemble des partenaires de la profession. "Si l'on veut motiver les jeunes et montrer que les carrières sont possibles dans le bâtiment, il faut faire des efforts, notamment en matière de port d'équipements de protection individuelle" a plaidé Thierry Courtin, chef de file de l'opération Equipement de Protection Individuelle pour l'Union des métiers du gros oeuvre (FFB), lors d'une conférence organisée au salon Exproprotection.. Son homologue de la Capeb, Dominique Metayer partage le même avis : "Il est important de changer l'image du maçon en apportant les équipements adéquats. C'est un grand défi à relever et nous devons nous faire aider par les fabricants et les distributeurs pour que l'achat de ces produits devienne aussi courant que celui des matériaux".

Une enquête auprès de 255 maçons

Pour étayer ce discours, les résultats d'une enquête menée par les deux organisations, ont été publiés. Cette enquête portait sur l'achat et la satisfaction vis à vis des chaussures et des bottes, casques, vêtements de pluie, vestes, pantalons et gants. Globalement satisfaits, les entrepreneurs émettent néanmoins des réserves sur le confort de certains équipements, tels que les casques (44 % d'insatisfaction en matière de confort !), vêtements de pluie (32 %), chaussures et bottes (30 %). Autre enseignement : 89 % des sondés estiment qu'il est utile de faire évoluer les tenues pour faire évoluer l'image des métiers du bâtiment. Leur priorité concerne dans l'ordre, les chaussures et bottes, les gants, la tenue de pluie et les casques... Des sujets sur lesquels les organisations ont décidé de plancher le plus tôt possible !

Fabienne Leroy

Les négoces ne jouent pas le jeu !

Le président du Synamap (syndicat national des matériels et articles de protection) est mécontent et l'a fait savoir. Selon Raymond Sieffert, le négoce ne joue pas son rôle : "Les EPI existent mais il faudrait pouvoir les trouver sans problème chez le distributeur de matériaux ! Au lieu de cela, on trouve des produits basiques et de mauvaise qualité !" s'indigne Raymond Sieffert. "Et pourquoi pas une distribution en direct dans nos entreprises ?" a demandé un maçon présent. "Ne brûlons pas les étapes, a répondu Jacques Wermuth, président de l'UMGO Il faut que les négoces se rodent et s'adaptent à ce nouveau métier. Des démarches locales seront entreprises entre nos organisations et le réseau de négoce... "

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