Alors que la France n'avait pas encore de programmes d'éoliennes off-shore, la tendance devrait s'inverser grâce à l'appel à projets qu'annoncera Nicolas Sarkozy mardi à Saint Nazaire. Au total, ce sont 600 installations qui devraient voir le jour d'ici à 2020 pour produire 3.000 mégawatts. D'ores et déjà, industriels français et étrangers ont montré leur intérêt. La compétition est donc lancée !

Alors que l'association européenne de l'industrie éolienne (EWEA) annonçait la semaine dernière le chiffre de 1.136 éoliennes en mer sur le continent dont une capacité de production de 1.341 MW pour le Royaume-Uni et 854 MW pour le Danemark, la France faisait pâle figure dans ce classement. En effet, cette dernière ne dispose d'aucune installation de ce type sur son territoire.

 

Afin de remédier à cette situation, Nicolas Sarkozy lance ce mardi le coup d'envoi d'un appel à projets de 10 milliards d'euros d'investissements portant sur cinq sites : Dieppe-Le Tréport, Fécamp, Courseulles-Sur-Mer, Saint-Brieuc et Saint-Nazaire. Au total, ce sont 600 éoliennes en mer qui devraient être installées d'ici à 2020 pour une puissance de 3.000 mégawatts. Selon le quotidien Le Figaro, plusieurs entreprises ont déjà montré leur intérêt aux différents projets parmi lesquelles l'Allemand EON et le suédois Vattenfall, mais aussi des groupes français dont EDF Energies Nouvelles et Alstom qui s'associeraient pour répondre à un appel à projet. GDF Suez compte aussi faire entendre sa voix à travers sa filiale La compagnie du vent.

 

Les critères de sélection
Pour ne pas réitérer les difficultés que connaît actuellement la filière solaire, l'Etat ne fixera pas de tarif de rachat. Toutefois, ce critère sera primordial pour la sélection des entreprises qui devront proposer un juste équilibre entre un prix de rachat convenable par EDF et le seuil de rentabilité. Enfin, outre le tarif, les compétiteurs devront également présenter des projets viables notamment en matière d'emplois.

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