Pour se mettre aux normes de l'Union européenne, la Turquie devra investir jusqu'à 35 milliards d'euros (41,2 milliards de dollars) dans des projets de protection de l'environnement pour se mettre aux normes de l'Union européenne.

Une étude de l'état des mesures de protection de l'environnement dans le pays a conclu que «la Turquie devrait faire des investissements de l'ordre de 30 à 35 milliards d'euros pour pouvoir devenir un membre à part entière de l'Union européenne», a indiqué mardi le ministre turc de l'Environnement, Osman Pepe, dans une interview à la télévision NTV.

La respect des normes environnementales de l'UE pourrait être, avec les réformes agricoles, l'une des questions les plus difficiles et les plus coûteuses qui seront abordées au cours des pourparlers d'accession de la Turquie à l'Union qui ont commencé le mois dernier.

M. Pepe a déclaré qu'Ankara s'était donné pour but de satisfaire pleinement aux normes environnementales de l'UE d'ici 2023-24 et que la Turquie comptait demander à Bruxelles des périodes de transition si son accession à l'UE intervenait plus tôt. Le plus difficile à régler dans le processus d'harmonisation portera sur la gestion des eaux usées et les émissions industrielles de gaz, a-t-il ajouté. «Nous sommes un pays qui jette 65% de ses déchets dans la mer et qui y jette 65% de ses eaux usées sans les épurer», a-t-il poursuivi. Le gouvernement, a-t-il souligné, devrait achever avant la fin 2006 un projet de transformation des déchets solides dans toute la Turquie en conformité avec les normes de l'UE.

Ankara espère que des aides de l'UE de cinq à six milliards d'euros couvriront 15% des dépenses qui devront être engagées. 30 à 35% devraient être avancées par les administrations locales et 30 à 35% par le secteur privé, le reste restant à la charge du gouvernement central, a conclu le ministre.

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